De quelle levure sera montée la prochaine mouture du gouvernement ? Le premier round des tractations, amorcé, tambours battants, il y a quelques jours, pressentit une configuration qui révèle, sans doute, l’approche déjà convoitée, à l’entame du mandat 2011. Ce scénario envié, il y a cinq ans, sans succès, se réitère, cette fois-ci, mais avec plus de chances d’aboutir, à croire les entrevues patentes qui en découlent, sans trop de crispation ni de contracture, de part et d’autre.
En attendant l’assentiment formel des instances décisionnelles respectives et surtout le dénouement de la «charade» passionnelle du RNI, il semble bien que les dés sont jetés, dans une perspective de rassemblement des composantes du mouvement national. Cependant, l’accord de principe affiché n’exclut guère d’éventuels rebondissements qui pourraient survenir, d’un instant à l’autre.
L’expectative est de mise, à la veille du grand événement qui fera de notre pays, le point de mire du monde entier, autour de la question majeure des temps modernes qu’est l’écologie universelle.
L’émulation politique s’invite alors à une phase cruciale du parcours démocratique qui ne tolère plus de jet d’éponge sardonique et de jeu d’armistice facétieux, après tant d’antagonisme de la bataille électorale dont le verdict est enfin rendu public. L’isolement fatidique auquel ont encouru les malveillances, ne saurait, en effet, justifier une telle trêve «martiale», alors que le processus de concertation touche à son terme. On ne peut revenir en arrière, sous l’effet de l’attendrissement et de la commisération rhétoriques. En effet, le second round des pourparlers relatifs, cette fois-ci, à l’architecture de l’exécutif et le programme d’action y afférent, s’annonce, non sans âpreté certaine.
Au regard de cette formation attendue, il s’avère que le prochain mandat qui constituerait, bien entendu, une continuité naturelle des réformes mis en place ou en cours d’exécution, revêtirait, sans nul doute, une dimension beaucoup politique. La nature des constituantes est à même de prioriser un traitement foncièrement politique, compte tenu de son essence identitaire, d’une part et de l’acuité des dossiers à mettre sur orbite, d’une autre part.
Il va sans dire donc que le prochain gouvernement se produirait, à coup sûr, dans un climat responsable, puisque ses ingrédients essentiels, s’étaient lancés, auparavant, dans des affronts «personnifiés», sans utilité à l’apport politique de la nation dont les attentes étaient beaucoup plus sérieuses. Une fois les brumes dissipées, la visibilité parait être plus claire, d’autant que nombre de questions épineuses nécessitent toujours des solutions beaucoup plus politiques que techniques. Ceci dit, les surenchères politiciennes n’ont plus de raison d’exister, au sein d’un conglomérat politique qui a constamment su comment mettre l’intérêt du pays au dessus de toute autre considération. Il est bien vrai que les turbulences de passage ont perturbé ce «vivre ensemble», «nous sommes les fils d’aujourd’hui !», disait la citation de bien chez nous…