La rentrée parlementaire

La prochaine rentrée parlementaire promet d’être aussi palpitante que prometteuse. Après un début dans l’expectative, du fait de la délicatesse de la nouvelle configuration, le législatif est enclin d’amorcer ses nouveaux labeurs, notamment l’examen des multiples textes organiques restants et la réponse aux courantes doléances du peuple qui, elles, n’attendent jamais.

C’est dire combien les députés auront du pain sur la planche… Leur assiduité sous la coupole de l’hémicycle est encore une fois, mise sous la loupe, d’autant plus que la constitution régit, dans la globalité, la conduite des représentants de la Nation, afin de mettre un terme au phénomène de l’absentéisme qui sévissait depuis des lustres.

Au moment où le parlement était conçu par les citoyens comme une chambre d’enregistrement et de roupillon, la vie parlementaire sombrait dans la dérision et la désuétude. Certes, il y a quelques années, ce tic comportemental était très répandu dans l’enceinte du parlement.

Les séances plénières ainsi que les réunions des commissions fonctionnelles étaient désertées par certains parlementaires inciviques qui préféraient vaquer à d’autres occupations hors du siège ou, dans le meilleur des cas, faire un somme en pleine activité parlementaire. Bien évidemment, ce comportement condamnable suscitait vive colère chez les populations, fort indignées de voir leurs élus bouder les lieux ou somnoler sans scrupule devant les caméras allumées.

Ceci dit, il n’est pas juste non plus, de mettre tous les députés dans le même sac, car nombre de leurs collègues, empreints de civisme, s’ingénient à honorer leurs engagements vis-à-vis du peuple.

Face à cette démission d’un nombre considérable de représentants défaillants, l’action parlementaire semblait mordre de la poussière et trouvait toutes les peines du monde à se procurer une place au soleil au firmament d’un pouvoir législatif fort et influent… Il était donc question d’un réquisitoire sans appel contre, justement, le comportement des députés. Bien entendu, la réaction des masses était significative et impose, en conséquence, un autre mode de traitement, tenant compte des mutations profondes qui s’opèrent dans notre entourage et qui risquent de contaminer encore davantage notre société, au cœur de la gestation et de l’ébullition permanentes, autant que les attentes du peuple s’intensifient.

Dans ce sens, il faut bien souligner que les changements substantiels qui ont marqué notre pays, à l’issue de ces turbulences au Maghreb et au Moyen Orient, ont grandement influé sur les conduites des représentants de la nation, avant d’avoir des incidences positives sur le cours de la vie des citoyens, dans bien des cas. Donc, depuis quelque temps, on assistera à une présence potentielle des parlementaires pendant les délibérations publiques et les audiences au sein des commissions.

Cette nouvelle dynamique a permis alors de faire de l’hémicycle un réel espace d’étalage d’idées et d’opinions politiques, par la participation d’un nombre impressionnant de députés. Bien entendu, le phénomène de l’absentéisme ne saurait être radicalement annihilé, puisqu’il y a toujours des dérobeurs qui constituent, fort heureusement, une minorité.A-t-on, jusqu’à présent, appliqué les mesures drastiques contre l’absentéisme, comme cela a été légiféré dans la nouvelle constitution? Une question qui sera constamment à l’ordre du jour!

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