Le discours de la raison !

Sur deux volets d’actualité majeure, le discours royal aura, de bout en bout, défrayé toute la chronique. Le premier axe, exhaustivement consacré à la dimension africaine de notre pays, remettait les pendules à l’heure en termes de légitimité de son retour en pompes dans l’arène de l’Union Africaine.

Ce ricochet aussi bien imminent qu’éminent, copieusement conforté par le consentement de la majorité écrasante des Etats du continent, y compris ceux qui, il n’y a pas longtemps, se montraient tergiversants voire belligérants envers le Maroc, impulserait davantage cette Afrique, noyée dans la division et la soumission.

Sans nul doute, cette réintégration solennelle, symboliquement réaffirmée en terre sénégalaise, lors du traditionnel speech de la marche verte, n’est nullement une application tactique, mais bel et bien, une obligation stratégique, dictée par les enjeux de l’Afrique, en ces périodes cruciales. La nouvelle formule préconisée par le souverain qui consiste à renforcer le rapprochement africo-africain revêt, au-delà du caractère protocolaire d’usage, des aspects reposant sur les échanges aux plans économique et social, en direction des peuples respectifs. Ce à quoi, il n’a jamais cessé de s’atteler, ces derniers temps, à travers son expédition dans l’est africain, désormais largement acquis à ses nobles prônes.

Dans un autre registre d’ordre national cette fois-ci, actualité oblige, le monarque s’est rudement penché sur l’apathie qui caractérise actuellement l’état d’avancement des tractations au niveau de la formation du prochain gouvernement. Il ne fait donc pas de doute que l’appel à «l’architecture harmonieuse, fondée sur les profils, les programmes et les priorités», est plus que jamais revendiqué, in fine, par les forces responsables et sérieuses du paysage politique national. Il n’est donc plus question de combler des désidératas de quiconque ni de primer le népotisme de mauvais goût. Ce rappel à l’ordre est d’autant plus tranchant en matière de respect de la volonté de l’électorat qu’il met un terme à toute désinvolture.

Partant de ce fait, il va sans dire que la cohérence dont il s’est agi semble se profiler, au fur et à mesure, non sans alanguissement certes. En fait, la persuasion du troisième larron de la Koutla démocratique, après s’être longtemps amusé à souffler le chaud et le froid, tendrait à scinder les différents antagonistes en deux pôles hétéroclites. Il parait alors que, compte tenu de cette «homogénéité, bâtie sur les programmes, les critères et les compétences», le prochain scénario de l’exécutif se clarifierait, à coup sûr, avec le retour en force des composantes du mouvement national, conduit par la formation majoritaire, en face desquelles se formerait l’autre camp dont l’ossature serait, de son côté,  logiquement compatible.

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