L’industrie touristique trouve du mal à se ressaisir. Certes, la conjoncture internationale y est pour quelque chose, mais, il y a aussi lieu de dire que la problématique est également liée à la gestion interne. En dépit des efforts entrepris dans ce sens, la situation peine toujours, en particulier dans le plan azur qui connait, c’est le cas de le dire des difficultés voire des échecs cuisants.
En effet, face à la situation préoccupante que traverse le tourisme marocain et, en particulier, la première station balnéaire du royaume, les opérateurs du secteur, aussi bien nationaux que régionaux, sont en passe de réfléchir sur les tenants et les aboutissants de cette déconfiture.
Au-delà des contraintes d’ordre mondial, notamment les récessions qui frappent nombre de pays émetteurs et les conjonctures financières planétaires, on ne pourrait, en fait, taire les tares et les revers du tourisme national, en termes de gestion et de gouvernance. Plusieurs facteurs spécifiques à notre système de conduite relèvent, en effet, de nos choix et de nos conceptions aléatoires.
Il s’agit effectivement de mener un débat sérieux, responsable et fructueux au sujet des grandes thématiques de l’heure et les questionnements majeurs sur les évolutions notables des marchés suite aux contextes géopolitiques actuels, les enseignements à tirer et les attentes et les perspectives de l’année en cours, tout en se focalisant sur le tourisme interne, outil principal de la croissance et les nouvelles approches à développer, à la lumière de cette dynamique.
Les insuffisances matérielles et les entraves logistiques que vivent toutes les antennes de tourisme dont la plupart vivotent avec des moyens mis à leur disposition aussi dérisoires que lamentables, sont criantes. Il va sans dire que ces échanges internationaux qui draineront, certainement, un grand monde du domaine de l’hôtellerie, de la restauration, des agences de voyages…, permettront de réunir tous les opérateurs du secteur pour des objectifs s’articulant autour du développement escompté du secteur, en tant que levier primordial de l’économie national.
L’industrie du tourisme nécessite une véritable révolution, en termes de produits diversifiés et de promotion intelligente. D’aucuns diraient, en perspective, que le drainage des flux touristique devrait être accompagné d’une politique capacitaire d’envergure. Car, on ne peut espérer grand-chose d’une destination comme Agadir dont la capacité d’accueil laisse à désirer.