La grogne des entreprises !

L’expectative qui taraude actuellement la formation du prochain exécutif donne du fil à retordre à la vie productive dans l’ensemble des compartiments du pays. Plus de quatre mois, bien avant les échéances électorales écoulées, la «vacance» décisionnelle des institutions étatiques qui se suffisent à la gestion des tâches  courantes, occasionnent des préjudices aux petites et moyennes entreprises, plus particulièrement.

En fait, dans nombre de cas, ces compagnies se heurtent à des atermoiements au niveau des services concernés des divers départements, dus essentiellement au manque de cette griffe qui soulagerait ces attentes interminables. L’actuelle vacuité qui émaille le prochain gouvernement, encore en cours de constitution, non sans grande douleur, supplicie, en effet, le cours normal des paiements des acomptes, demeurés en suspens.

Certes, les tractations menées, tambours battants, pour dénouer cette situation qui ne fait que perdurer, relèvent d’une règle de tradition, du fait que le système électoral adopté dicte ces pourparlers, parfois languissants, afin de parvenir à des accords entre les composantes en présence. Cependant, si on peut parler de crise politique, même si cela prend du temps plus qu’on ne peut imaginer, l’incidence sur les intérêts des entreprises est patente.

Un large sentiment de frustration s’installe, au fil du temps, chez une multitude de petits et moyens entrepreneurs, tant que cette «oisiveté» plane dans les locaux des ministères, d’autant plus que les fonctionnaires «subalternes», dans nombre d’Etats, ne se cassent pas trop la tête pour déballer ces affaires, de crainte de s’attirer des complications. Pis encore, ce «vide» se répercute sur les familles des travailleurs dont les familles se trouvent dans la carence.

Il va sans dire que cet état de fait qui affecte le tissu entrepreneurial, dans sa globalité, se reproduit, ipso facto, sur la fluidité socioéconomique du pays. Il est bien évident que les gros marchés de l’Etat concernent, généralement, les grandes entreprises qui s’adjugent ces services publics. Toutefois, il n’en demeure pas moins évident que les retombées, parfois fâcheuses, sur ces grosses boites dont le règlement se fait attendre, à cause de ce congédiement forcé, influent aussi négativement sur les petites et moyennes entreprises, directement liées au dessein de leurs aînées.

Il serait donc loisible, voire nécessaire, de se pencher sérieusement sur la vie de l‘entreprise marocaine qui constitue indéniablement la chaîne impérieuse alimentant, de bout en bout, l’économie marocaine.

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