Dans le cadre des rencontres de concertation collective autour des problématiques du Souss Massa, une importante réunion, présidée par le Wali de la région, a eu lieu, lundi dernier à Agadir, en présence des divers intervenants et opérateurs du secteur de la pêche. Une occasion idoine de faire le point sur les principaux volets de ce département de haute vitalité socio-économique, aussi bien à l’échelon national que régional.
Cette particularité se caractérise notamment par l’énorme potentiel stratégique de la région proche des lieux de commercialisation et surtout par les performances des industriels du secteur ayant installé des unités de production de référence. En dépit des contraintes et résistances d’ordre comportemental, ce pôle régional de l’aménagement, de la promotion, de la commercialisation des produits de la mer est en train de poursuivre son train-train, sans beaucoup d’entrain, toutefois.
Il s’agit, en clair, d’identifier minutieusement les points saillants relatifs aussi bien, en amont, des ressources, flotte de pêche, infrastructures portuaires, premières ventes et approvisionnement des usines, qu’en aval, les unités de transformation, infrastructures logistiques, services connexes, formation, recherche et développement et marketing et commercialisation des produits transformés. Cette approche mise davantage sur une meilleure valorisation de la ressource que sur son accroissement quantitatif, sauf à développer des apports extérieurs.
Il faut dire également que la flotte d’Agadir, quoi qu’importante, soit impérativement modernisée pour mieux être adaptée aux ressources disponibles et permettre le stockage du poisson dans des conditions optimales de qualité. Dans le même contexte, les infrastructures logistiques et de débarquement du port d’Agadir doivent être pareillement mises aux normes requises et le système d’assainissement est amené à être consolidé dans un objectif de choix. Toutefois, il y a lieu de relever malheureusement, que de nombreuses pratiques illicites et attentatoires à l’économie nationale en termes de fiscalité et de rentabilité, entachées de fraude et dérobade, persistent encore dans les diverses activités portuaires et dont les principaux instigateurs ne sont autres que les différents intervenants aussi bien administratifs que représentatifs et professionnels au niveau de la gestion, de la commercialisation et de l’exploitation des pêcheries (halle, pont bascule, transport…).
D’autre part, il est aussi révoltant de constater que, mis à part certains exploitants qui évoluent avec grand civisme, nombre d’unités industrielles continue à porter préjudice à l’équilibre écologique marin, en déversant, sans scrupule, des eaux usées et déchets, provocant ainsi une pollution des plus dévastatrices. Cet environnement malsain complique, certes, la mise en place de tels projets novateurs. En d’autres termes, la démocratisation, l’assainissement et la modernisation restent des fondements essentiels de l’essor du secteur, sous ses diverses formes.