L’enseignement, le boulet de la dérision!

On y reviendra, une fois n’est pas coutume ! Entre un fou et demi et un demi-fou, il y a toujours un fou. Une équation qui s’identifie parfaitement à notre système scolaire. Au delà des prestations des personnes qui, tant bien que mal, s’ingénient à sortir leur épingle du jeu, la déconvenue éducative est certaine. La folie du fiasco a donc écorché, de long en large, le parcours du secteur, en dépit des tentatives de réformes dans lesquelles on avait injecté un argent fou, sans parvenir à trouver la panacée appropriée.

Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, dès lors que l’éducation s’érige en handicap crucial, tirant notre pays vers le bas de l’échelle. Tout l’orgueil d’une nation de science et de connaissance, à travers des siècles, s’en trouve affectée, face à des contre-performances répétitives. Las de ces échecs, on verse dans l’attentisme et le désarroi, après les derniers soupirs du programme d’urgence. Encore une fois, on y sort bredouille, malgré certains redressements timides. L’école marocaine, dans sa globalité, secrète la non-qualité sur toute la ligne.

Hormis quelques minorités qui se permettent de fournir à leurs progénitures des apprentissages de niveau, les larges franges de la société déshéritées sont quasiment exclues de la formation requise. Les petits apprenants des milieux ruraux vivent la déchéance, de bout en bout. Dans nombre de facultés, les jeunes ne savent ni parler correctement les langues, ni disserter comme il se doit. De surcroît, l’université n’enfante plus de cadres éclairés, civiques et pleins de fougue, depuis que le débat profond et fécond est remplacé par la haine de l’extrémisme.

Les enseignants, pour la plupart, en ont ras-le-bol de rabâcher les mêmes clichés, depuis des lustres et s’indignent de voir leurs efforts s’effilocher comme des fétus de paille. Le malaise est total ! On se couvre de ridicule de voir épanouir des entités au passé récent. L’adéquation de la formation au marché de l’emploi est, à coup sûr, renvoyée aux calendes grecques.Le Singapour et le Bangladesh, pour ne citer que ces petits poucets, se sont adjugés, comme fer de lance de leur expansion, deux fondements essentiels, à savoir l’éducation et la solidarité.

Leur performance défraie toute la chronique dans un monde fortement acquis à ces assises fondatrices. Au Maroc, on est bien loin de ces prouesses, à croire les sondages qui nous placent dans les rangs les plus bas de la planète. Cette affreuse défaillance influe négativement sur les indicateurs du développement humain. Le paradoxe est d’autant plus criant qu’il s’affronte au niveau élevé qu’enregistre notre pays aux plans des institutions démocratiques et des croissances socioéconomiques, par le truchement des réformes manifestes, depuis déjà des années.

Il va donc falloir harmoniser les indicateurs déficitaires avec les performances réussies, à travers des modes d’actions plus agissantes, dans la stabilité et la cohésion.

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