Le Maroc a toujours soutenu l’intégrité territoriale des pays africains

13è Conférence  de la région Afrique  de l’APF

Le Maroc a toujours soutenu l’intégrité territoriale des pays africains frères face aux défis et crises politiques, a affirmé, mercredi à Djibouti, le député Mohamed Ghayate, qui conduit la délégation marocaine à la 13è Conférence des présidents d’assemblée et de section de la région Afrique de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF).

« Depuis le déclenchement des crises au Mali, au Tchad, au Burkina Faso et en Guinée Conakry, le Maroc a toujours soutenu l’intégrité territoriale de ces pays frères, en exhortant les protagonistes à la réconciliation, à la concorde et au dépassement des différends pour garantir la sécurité de ces pays incontournables pour la stabilité et le développement durable de l’Afrique et au-delà », a souligné le président du groupe du Rassemblement National des Indépendants (RNI) à la Chambre des représentants dans une allocution prononcée à l’ouverture de cette conférence de deux jours.

A la faveur de nombreuses visites effectuées par SM le Roi Mohammed VI dans les pays africains, le Maroc a développé une coopération substantielle et mutuellement bénéfique, notamment dans les domaines de la sécurité alimentaire, le contrôle des frontières, le développement social, la formation militaire, la coopération technique ainsi que la coopération sécuritaire, a-t-il rappelé.

Le parlementaire marocain a fait observer que l’Afrique fait face, aujourd’hui, au défi de l’instabilité politique dans une période de grande turbulence politique à l’échelle mondiale, appelant à une nouvelle approche économique et de développement humain pour appréhender la problématique de l’instabilité et éviter un tourbillon de violence et d’extrémisme.

Abordant le défi de la croissance démographique auquel l’Afrique est confrontée, M. Ghayate a insisté sur l’importance de miser sur le développement des infrastructures, le renforcement des services publics et la création de davantage d’emplois car la moitié de la population africaine est âgée de moins de 20 ans.

« A cet égard, la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) renforcera les relations commerciales intra-africaines qui ne représentent, à ce jour, que 16%. Elle consolidera également le taux d’industrialisation du continent », a-t-il poursuivi, ajoutant que le Maroc, à travers la vision Royale visant le raffermissement de la coopération sud-sud, est convaincu que la ZLECAF jouera un rôle important dans la libération du génie créatif africain.

Cette zone accélérera sans aucun doute l’intégration des « Communautés économiques régionales », reconnues par l’accord de la ZLECAF comme piliers indicatifs, a ajouté le député.

S’agissant des menaces liées au réchauffement climatique, M. Ghayate a affirmé que le Royaume demeure bel et bien un pays modèle en matière d’adaptation et d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre.

« Signataire de l’Accord de Paris sur le climat en 2015, puis hôte de la COP22 en 2016, le Maroc s’est engagé à réduire de 42% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 », a-t-il rappelé, ajoutant que la constitution de 2011 a apporté une nouvelle impulsion à ce processus en consacrant le développement durable en tant que droit pour tous les citoyens.

Conscient de l’urgence d’agir, a-t-il enchainé, le Maroc a affiché très tôt son engagement en matière de lutte contre le changement climatique à travers l’instauration des piliers d’une politique volontariste dans différents secteurs, expliquant que la politique climatique marocaine vise l’atténuation des émissions, la réduction de la vulnérabilité, l’anticipation des risques, l’adaptation de la population, des secteurs économiques et des milieux naturels.

Pour M. Ghayate, le renforcement de la position de la femme est l’une des clés primordiales pour parvenir à surmonter tous ces défis et menaces.

A ce titre, a-t-il noté, le Royaume a adopté des réformes audacieuses pour garantir les droits des femmes et promouvoir l’équité, relevant que depuis l’adoption de la Constitution de 2011, les hommes et les femmes jouissent, à égalité, des droits et libertés civils, politiques, économiques, sociaux, culturels et humains.

Dans cette optique, il a précisé que le nombre des femmes membres de la Chambre des Représentants est passé de deux lors des législatures de 1993-1997, à 95 femmes au cours de la législature actuelle, ajoutant que l’État s’est fixé pour objectif de réaliser la parité entre les hommes et les femmes et mettre en place une Autorité pour la Parité et la Lutte contre toutes formes de discrimination.

Les travaux de la 13è Conférence des présidents d’assemblée et de section de la région Afrique de l’APF ont été lancés mercredi dans la capitale djiboutienne. La délégation qui représente le Maroc à cette rencontre de deux jours est composée de 4 députés et 2 conseillers : Mohamed Ghayate, Lhoussaine Ouallal, Latifa Lablih, Mina Hamdani, Nahid Bennani et Adnane Laala.

Cette conférence se penchera sur plusieurs questions liées principalement aux situations politiques, sociales et sanitaires dans les pays de l’espace francophone africain, outre les récentes crises politiques survenues au Burkina Faso, en Guinée, au Mali et au Tchad.

Les participants à cette rencontre aborderont également le rôle de la ZLECAF dans l’intégration et le développement du continent, la place des femmes dans le développement politique, économique et social à l’épreuve de la pandémie de la Covid-19 ainsi que les défis liés à l’environnement et au changement climatique.

Selon les organisateurs, cette conférence sera sanctionnée par un communiqué final contenant les recommandations et les messages clés découlant des débats.

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