Le nouveau challenge de la sélection nationale

L’aventure africaine de l’équipe nationale de football sera, encore une fois, mise à rude épreuve, dans quelques jours. L’effet de la désillusion répétitive situe, à chaque fois, beaucoup plus au plan émotif du grand public qu’au niveau du rendement de l’effectif. Certes, la déception est conquérante, depuis déjà des années durant, un peu plus d’une décennie de l’exploit de Radès, en terre tunisienne, lors de la Coupe Africaine des Nations.

Toutefois, il n’est sans doute pas question de se laisser emporter par des états d’âme trop passionnels pour des résultats qui s’entêtent à bouder le team marocain. Les protégés du nouveau coach, Hervé Renard, ont fait montre, particulièrement lors des dernières sorties, d’une générosité exemplaire et d’un patriotisme hors pair. Il leur aura suffi un brin de chance sur des moments décisifs pour faire la différence, notamment pendant le dernier match dans la cité ocre, comptant pour les éliminatoires de la coupe du monde.

«Lorsque la vache tombe, les couteaux surgissent !», dit la maxime de chez nous. Il ne devra jamais être le cas à l’égard d’un bourgeonnement de formation en pleine gestation. Ni même d’un entraîneur qui vient de prendre en main une équipe déchiquetée. En fait, lorsqu’on prétend construire un ensemble disparate,on devrait cesser d’être trop prolixe et grincheux.

Le travail assidu, sans fard ni fanfare, l’évolution progressive et discrète, le traitement méticuleux des brèches à colmater dans les divers compartiments de la pratique sportive et le forgement profond en termes de tactique adoptée et de confortement moral, s’avèrent, entre autres, des fondements essentiels de la redynamisation de l’équipe nationale. Il est question de la réhabilitation féconde d’un état d’esprit collectif à même d’essuyer des revers meurtriers.

En revanche, il serait -peut-être- judicieux de revoir à la hausse le rendement des décideurs de la balle ronde qui continuent à se montrer limités et peu créatifs. D’autant plus qu’il conviendrait de mettre un terme à la notion de «cumula» qui sévit au niveau de la présidence. D’autre part, il serait loisible, à notre sens, de donner encore plus de chances aux  nationaux» de s’épanouir, sans jamais fermer la porte aux  immigrants», car cette approche permettrait, à coup sûr, davantage de possibilités de concentrations et d’homogénéisation du groupe.

Pour ce faire, il va sans nul doute falloir se pencher sérieusement au championnat national et lui conférer un réel statut professionnel, avec tous les moyens et les atouts à mettre à contributions. On ne saurait prétendre progresser sans assises nationales saines et compétitives!

Top