Jamais le champ partisan marocain n’est descendu aussi bas! A aucun moment, certains acteurs politiques, pourtant issus d’entités historiques du mouvement national, n’ont été aussi vulgaires et grossiers. Du jamais vu, malheureusement ! On s’accuse et on s’insulte, de la manière la plus abjecte, au moment où le pays caracole au summum de l’institution africaine.
Serait-on si inconscient de l’enjeu que traverse la nation en ces moments décisifs de combat pour le parachèvement de la cause nationale, après ce succès éclatant au sein de l’Union Africaine ? Il faut être vraiment incivique, voire cynique pour se comporter ainsi, de cette légèreté inouïe envers ce défi capital !
La responsabilité politique qui encadre la phase cruciale du pays, comme avaient constamment valorisé les anciens leaders des mêmes formations, semblent être renvoyée aux calendes grecques par des successeurs aveuglés par la voracité et la médiocrité.
Comment sortir des ornières du blocage artificiel avec des acteurs politiques enlisés dans le marais de la tension et de l’imposture ? La politique sérieuse et responsable paraît accuser des coups bas qui ne font qu’hypothéquer le parcours démocratique marquant des années de lutte et de sacrifice.
Le retard criant de la formation de l’actuel gouvernement, dû essentiellement à ces actes écervelés, constitue déjà de mauvaises prémices, en dépit des tentatives bienveillantes d’autres acteurs dont la politique intègre n’est plus à démontrer. Inutile de rappeler que le dénouement de cette tourmente qui, cruellement tardé, passe par le respect des dispositions de la constitution, de la volonté des citoyens et citoyennes et de prise de conscience du pari démocratique que notre pays s’approprie à cœur.
Pour se faire, il importe de se munir des institutions partisanes fortes, crédibles et responsables, dont les leaders sont épris de bon sens et de sagesse, au lieu de se lancer dans des chamailles intestines portant atteinte au front interne et à l’image externe du pays.