Fassi Fihri devant le Groupe 5+5 : L’action maghrébine commune entravée

Dans des déclarations à la presse à l’issue des travaux de la réunion des ministres des Affaires étrangères du groupe 5+5, M. Fassi Fihri a indiqué que «nos frères algériens n’ont pas à ce jour changé leur position concernant l’ouverture des frontières avec le Maroc et la normalisation des relations bilatérales, conditionnant cela au règlement de la question du Sahara marocain».

Ces conditions constituent de «véritables entraves à l’action maghrébine commune», a-t-il dit, soulignant que le Maroc, qui s’attend à ce que l’Algérie change sa position, est disposé à normaliser les relations et à ouvrir ses frontières avec elle «pour que nous soyons crédibles lorsque nous traitons, en tant qu’Union maghrébine, avec l’espace européen et méditerranéen ou avec d’autres» groupements, a affirmé le ministre.

 

Après avoir souligné que la question du Sahara est un problème entre le Maroc et l’Algérie et que le Royaume a pris des initiatives visant la résolution de cette question, M. Taib Fassi Fihri s’est interrogé «comment, en l’an 2010, peut-on réfléchir avec une mentalité datant des années 70 dominées par l’idéologie, au lieu de penser à l’avenir et tenir compte de l’avenir des générations futures et des aspirations des peuples de la région?».

Les partenaires de l’UMA, notamment au sein de l’Union européenne, des pays arabes, africains et autres tels que les Américains, appellent à davantage de sérieux dans l’action maghrébine commune, a-t-il dit.

M. Fassi Fihri a, en outre affirmé que le Maroc comprend et apprécie les positions de ces partenaires et celles des autres pays maghrébins – la Tunisie, la Lybie et la Mauritanie – qui soutiennent l’édification du Maghreb arabe en tant que nécessité stratégique et un espace disposant d’énormes potentialités économiques et de développement qui demeurent inexploitées.

 

 

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