Funérailles en Iran d’Ismaïl Haniyeh, le bilan des victimes s’élève à 39.480

Palestine

Une foule en deuil a participé jeudi à Téhéran aux funérailles du chef du mouvement de résistance (Hamas), Ismaïl Haniyeh, tué dans la capitale iranienne dans une frappe menée par l’armée sioniste, une cérémonie marquée par des appels à venger sa mort.

Le guide suprême d’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a récité la prière des morts devant les cercueils d’Ismaïl Haniyeh et de son garde du corps couverts du drapeau palestinien. Le chef du mouvement islamiste palestinien doit être enterré ce vendredi 2 août au Qatar où il vivait en exil.

Portant des portraits de Haniyeh et des drapeaux palestiniens, des milliers de personnes se sont rassemblées à l’Université de Téhéran.

Le président iranien Massoud Pezeshkian ainsi que le chef des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du pays, Hossein Salami, étaient présents.

L’Iran et le Hamas ont promis de venger la mort d’Ismaïl Haniyeh, tué quelques heures après le commandant du Hezbollah libanais Fouad Chokr visé par une frappe israélienne mardi soir dans la banlieue sud de Beyrouth.

Selon le New York Times citant trois responsables iraniens non identifiés, l’ayatollah Khamenei a, lors d’une réunion d’urgence du Conseil suprême de sécurité nationale mercredi matin, donné l’ordre de frapper directement Israël, en riposte à l’assassinat de Haniyeh.

Par ailleurs, l’armée sioniste a annoncé jeudi que le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, avait été « éliminé » dans une frappe le 13 juillet dans la bande Gaza, où l’entité sioniste mène une guerre génocidaire contre le peuple palestinien désarmé.

Craintes d’une escalade

Les autorités locales dans la bande de Gaza ont  annoncé jeudi un nouveau bilan de 39.480 morts depuis le début de la guerre génocidaire.

Au moins 35 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, indique le ministère dans un communiqué, ajoutant que 91.128 personnes ont été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

Par ailleurs, de nombreux membres du Conseil de sécurité de l’ONU se sont inquiétés mercredi des risques d’escalade au Proche-Orient, évoquant une situation critique après la mort à Téhéran du chef du Hamas.

Quelques heures après la mort d’Ismaïl Haniyeh, chef du mouvement palestinien, le Conseil s’est réuni en urgence à la demande de l’Iran, soutenu par la Russie, la Chine.

Le Conseil « doit prendre des mesures immédiates pour qu’Israël soit tenu responsable de cet acte d’agression, y compris envisager des sanctions et d’autres mesures nécessaires pour empêcher d’autres violations et montrer que les activités malveillantes d’Israël ne seront pas tolérées par la communauté internationale », a déclaré l’ambassadeur iranien Amir Saeid Iravani, réaffirmant le droit de l’Iran à « l’auto-défense ».

Plusieurs membres du Conseil, notamment la Chine et la Russie, ont directement condamné cet assassinat.

La plupart des Etats membres ont exprimé leurs craintes d’une escalade du conflit dans la région.

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