L’entité bloque l’aide humanitaire pour Gaza, le Hamas dénonce une violation de l’accord de trêve

Palestine

L’entité sioniste a annoncé dimanche qu’il suspendait l’entrée de marchandises et d’approvisionnements dans la bande de Gaza, une décision dénoncée comme une violation de l’accord de cessez-le-feu par le mouvement de résistance  islamique (Hamas).

A l’expiration de la première phase de la trêve, négociée par l’entremise du Qatar avec l’aide de l’Egypte et des Etats-Unis et entrée en vigueur le 19 janvier, l’entité sioniste et le Hamas apparaissent en désaccord persistant sur la forme à donner à la suite du processus à compter de ce dimanche.

Le Hamas a déclaré dimanche qu’Israël portait « la responsabilité » du sort des otages retenus dans la bande de Gaza après sa décision de suspendre l’aide humanitaire à destination du territoire palestinien sur fond de désaccord sur la poursuite de la trêve.

« L’occupation porte la responsabilité des conséquences de sa décision sur la population de la bande (de Gaza) et sur le sort de ses prisonniers » aux mains du Hamas ou d’autres groupes armés, déclare Hazem Qassem, porte-parole du mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.

Le Hamas a dénoncé comme « un chantage mesquin, un crime de guerre et une violation flagrante de l’accord » de trêve cette décision revenant à couper l’aide humanitaire vitale au regard de la situation catastrophique dans le petit territoire assiégé.

Le mouvement de la résistance a appelé « les médiateurs et la communauté internationale (à) faire pression » sur l’entité sioniste pour « mettre un terme à ses mesures punitives et immorales contre plus de deux millions de personnes dans la bande de Gaza ».

Arraché après des mois de négociations ardues, l’accord de cessez-le-feu a fait taire les armes après quinze mois d’une guerre dévastatrice menée par l’armée sioniste.

L’accord initial comprend trois phases d’une durée de 42 jours chacune.

Lors de la première phase, au cours de laquelle la trêve s’est retrouvée plusieurs fois au bord de la rupture, le Hamas a libéré 25 otages et rendu les corps de huit autres à ‘entité sioniste, qui en échange a libéré environ 1.800 détenus palestiniens.

La deuxième phase, hypothétique pour l’heure, prévoit la libération des derniers otages du Hamas et de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens, tandis qu’une troisième phase devrait être consacrée à la reconstruction de la bande de Gaza.

Outre son refus de s’engager dans cette deuxième phase, l’entité sioniste exige que Gaza soit complètement démilitarisée et le Hamas éliminé. Le mouvement de résistance insiste pour y rester.

Ce blocage fait craindre une reprise des hostilités et un tel scénario « serait catastrophique », a déclaré samedi Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

Dans la foulée, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a annoncé avoir accéléré l’envoi d’une aide militaire d’environ quatre milliards de dollars à l’entité sioniste.

Territoire pauvre et exigu, la bande de Gaza a été ravagée par l’offensive barbare et criminelle de l’armée sioniste, qui a plongé ses 2,4 millions d’habitants, pour la plupart déplacés, dans une situation humanitaire désastreuse.

« Nous ne quitterons pas ce pays. C’est un message au monde entier », lance Yasser Albas, la trentaine, depuis Jabalia (nord), une des zones ayant subi les combats parmi les plus violents de la guerre. « Nous resterons, même au milieu des ruines, sans eau ou sans rien. »

Étiquettes , ,

Related posts

Top