Gaza

Le mouvement de résistance islamique ( Hamas) a accusé dimanche l’entité sioniste de « mettre en grave danger tout l’accord de trêve » après la décision du gouvernement sioniste de reporter la libération de 620 prisonniers palestiniens qui auraient dû être libérés la veille en échange du retour de six prisonniers israéliens à Gaza.

La décision annoncée par les dirigeants sionistes de ne pas libérer samedi plus de 600 détenus en échange de six prisonniers israéliens ajoute aux doutes entourant la suite du cessez-le-feu, dont la première phase s’achève le 1er mars sans que les termes de la deuxième étape aient été négociés.

Parallèlement, l’armée sioniste a lancé une opération majeure en Cisjordanie occupée et annoncé que l’armée avait vidé de leurs 40.000 habitants trois camps de réfugiés du nord de ce territoire palestinien, avec pour ordre de ne pas permettre leur retour.

Dans la bande de Gaza, le Hamas a bien libéré samedi six Israéliens à l’occasion de ce qui devait être le septième échange d’otages contre des prisonniers palestiniens, en vertu de l’accord entré en vigueur le 19 janvier pour une durée initiale de 42 jours.

Alors qu’était prévue en contrepartie la libération de 620 Palestiniens, le dirigeant sioniste, Benjamin Netanyahu, a confirmé à l’issue d’une réunion sécuritaire qu’elle n’aurait pas lieu, en exigeant que « la libération des prochains otages soit assurée sans cérémonies ».

Le Hamas a appelé les pays médiateurs, « en particulier les Etats-Unis », à « faire pression sur l’ennemi » pour qu’il « relâche immédiatement ce groupe de prisonniers ».

Dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, des familles ont attendu en vain la libération de leurs proches.

Samedi soir, la branche armée du mouvement islamiste a en outre publié une vidéo apparemment tournée dans la journée à Nousseirat, montrant deux prisonniers regardant la libération des trois Israéliens et suppliant Benjamin Netanyahu de les libérer.

Sur les 251 prisonniers, 62 restent retenus à Gaza parmi lesquels 35 sont morts, selon l’armée sioniste.

Depuis le début de la trêve, 29 prisonniers  israéliens, dont quatre décédés, ont été remis à l’entité sioniste, en échange de plus de 1.100 détenus palestiniens.

Selon le Hamas, seuls quatre prisonniers morts doivent encore être rendus à l’entité sioniste durant la première phase de l’accord.

Le mouvement s’est dit prêt à libérer « en une seule fois » tous les prisonniers restants durant la deuxième phase, censée mettre fin définitivement à la guerre.

La guerre génocidaire menée par l’armée sioniste  à Gaza a fait au moins 48.319 morts, en majorité des civils, selon des données, jugées fiables par l’ONU.