du territoire marocain.
Hier, le ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration, Anis Birou, le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Charki Draiss, le gouverneur de la Wilaya de Rabat, le maire de Rabat et la société civile  ont donné le coup d’envoi de la campagne de régularisation des étrangers au bureau des étrangers de la wilaya de Rabat.  
Dans une déclaration, Charki Draiss a indiqué que ce démarrage «est un jour particulièrement marquant pour les immigrés en situation irrégulière au Maroc, qui, d’après ce que nous avons constaté, ne viennent pas uniquement d’Afrique, mais également d’autres coins du monde, notamment de pays asiatiques».
Depuis l’annonce de cette campagne en novembre 2013, les préparatifs battaient leur plein. Tout a culminé ce jeudi 02 janvier à Rabat, où plusieurs étrangers, notamment de Casablanca et Rabat ont répondu présent à l’appel. Le ministre de l’Intérieur s’est félicité du niveau de l’organisation et de la présence remarquable des immigrés «qui n’arrivent pas à cacher leur joie en voyant leur situation enfin en cours de régularisation, grâce à l’initiative de SM le Roi Mohammed VI».
Selon Marcel Amiyeto, SG de l’ODT-Travailleurs immigrés, plus de 400 personnes se sont présentées au bureau des étrangers de la Wilaya de Rabat. «Le démarrage de la campagne de régularisation a réussi à 100%. Plus de 400 jetons de rendez-vous  ont été distribués jusqu’au 19 janvier dans la ville de Rabat. Dans l’ensemble, 43 dossiers ont été traités aujourd’hui. Les dix premières personnes qui ont été reçues ce matin répondent aux conditions de régularisation et ont obtenu leurs récépissés de dépôt de dossiers. Mais jusque-là un grand nombre de ressortissants qui se sont présentés ne sont pas en mesure de prouver leur nationalité. La commission qui demeure flexible leur a demandé de ramener un papier d’identité national ou une carte consulaire pour justifier de leur  nationalité», a-t-il ajouté dans une déclaration au journal Al Bayane.
Il sera procédé à l’ouverture des bureaux d’étrangers dans toutes les provinces et préfectures du Royaume. Selon une circulaire des ministères de l’Intérieur et de la migration, une commission sera chargée de l’examen régulier des demandes de régularisation dans un délai ne dépassant pas plus de deux mois. Les dossiers n’ayant pas obtenu un avis favorable de la part des commissions locales  seront adressés à la commission nationale de recours qui «décidera en dernier ressort de la suite à donner à ces demandes et aux recours qui lui seront directement adressés par les postulants», précise le même communiqué. La Direction générale de la sureté nationale, quant à elle, se chargera d’établir des cartes d’immatriculation d’une durée d’un an pour les postulants dont les dossiers auront reçu un avis favorable de la commission.
Jusqu’au 31 décembre 2014, la campagne de régularisation initiée sous les hautes instructions de SM le roi Mohammed VI permettra la régularisation des étrangers conjoints de ressortissants marocains, des étrangers conjoints d’autres étrangers en résidence régulière au Maroc, des enfants issus de ces unions, des étrangers disposant de contrats de travail effectifs, des étrangers disposant de cinq ans de résidence continue au Maroc et de ceux atteints de maladies graves.