La démocratie interne made in PPS!

Le PPS, premier parti politique à introduire le concept du socialisme dans notre pays, instigateur avant-gardiste du syndicalisme dans le tissu prolétaire marocain, réunit son instance suprême pour illustrer, encore une fois, son savoir-faire interne. Nul alors ne peut contester cette distinction, sauf les renégats et les récalcitrants. Ce parcours éloquent qui se fait valoir n’est pas le fruit du hasard, puisque le PPS  a été continuellement opprimé, assailli, voire dissous par le pouvoir pour son identité progressiste.

Cependant, sa ténacité farouche, en tant qu’entité répondant aux attentes et aspirations des souches ouvrières et agraires, ainsi que son adhésion totale aux idéaux suprêmes du socialisme, axés sur les valeurs de la paix, la justice et la démocratie, se sont insurgées contre toutes ces tentatives d’extermination.

Aujourd’hui, le PPS demeure l’un des rares partis d’obédience communiste au monde qui ait survécu à ces tornades rétrogrades, grâce notamment à sa capacité exemplaire à mener une politique adaptée aux spécificités de la société marocaine et aux changements survenus dans la planète.

Comme rappelé, une fois n’est pas coutume, par le discours solennel du SG du parti, Mohamed Nabil Benabdallah, lors de la sixième session du CC, mercredi dernier à Salé, la notion du pragmatisme qui a, de tout temps, marqué sa ligne politique et ses positions, est constamment présente dans ses propos et ses sorties. A cet égard, on reviendra sur le congrès national de 1966 où le parti avait pris des décisions claires en faveur de la monarchie, de la question du Sahara et de la religion, au sujet desquelles il rejette tout amalgame, du fait que ces fondements essentiels sont parties intégrantes et ne présentent aucune discordance par rapport aux apports universels socialistes au profit de la prospérité de l’humanité.

Cette position claire et solennelle a donc incité le parti à rompre avec les avances aventurières et extrémistes des adeptes du «grand soir», non seulement dans notre pays, mais dans nombre de situations similaires.
D’autres illustrations de cette politique progressive et pondérée dont le PPS a perpétuellement fait preuve se sont manifestées lors de plusieurs événements décisifs que notre nation et peuple ont traversés, notamment, la marche verte, l’alternance consensuelle au pouvoir, les réformes institutionnelles, économiques, sociales et culturelles…La Révolution nationale démocratique que notre parti avait prônée, sous le signe de la conciliation fidélité/renouveau, a été donc concluante dans le parcours du parti, pouvant ainsi s’ancrer dans les méandres riches et multiformes de la société marocaine, adhérer sans relâche ni démagogie aux exigences patriotiques du peuple et de la nation et produire un discours politique réaliste sans populisme ni surenchère.

La voix du parti, empreinte de civisme et sincérité, était, incontestablement, d’un grand apport à la stabilité symbiotique et consensuelle, à la transition graduelle et à la fécondité réformiste traduite en grands chantiers multidimensionnels que notre pays ne cesse de mettre en avant.

Il n’est alors plus permis de revenir en arrière ni de se lancer dans des calculs réducteurs. Redéfinir également le rôle et la finalité du socialisme édifiant, en fonction des particularités sociétales et temporelles, dans une logique nationale ascendante, sans, pour autant, se dérober de son legs universel humaniste; telle est l’ébauche à laquelle le parti s’est perpétuellement attelé.

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