A l’instar de toutes les régions du royaume, la communauté des marocains du monde a célébré dans la capitale du Souss, la journée nationale de l’émigrant, en présence du ministre du département et du Wali de la région Souss Massa, mercredi dernier à l’amphithéâtre de la chambre de commerce, d’industrie et de services.
Une occasion pour cette souche sociale qui constitue un potentiel indéniable de se mette en évidence et de mettre en relief les problématiques en présence
Après les aspects protocolaires qui ont émaillé cet événement annuel, en particulier les moments d’hommage dédiés à une panoplie de concitoyens résidents à l’étranger, cette rencontre s’est particulièrement illustrée par la séance de communication ouverte en faveur des interlocuteurs. Il résulte de cet échange que nombre d’intervenants ont soulevé un tas de questions ayant trait aux entraves compliquées que rencontrent les émigrés aussi bien dans leurs pays d’accueil que celui d’émission.
Tout d’abord, il importe de signaler que la plupart de ces interventions ont un caractère purement personnel, notamment le foncier, le social, la copropriété, l’agression, la nuisance, le transport aérien, l’intégration…Cependant, il n’en demeure pas moins évident que certaines communications se sont focalisées sur le droit de vote des émigrés, à la veille des échéances électorales. Ces propos émanant de compatriotes qui endurent multiples souffrances ont également mis à nu le comportement indélicat de l’administration marocaine, sous diverses formes. «L’opération Marhaba qu’on ne cesse d’arborer à la télévision n’est, en fait, que la partie qui dissimule, malheureusement, les attitudes d’indifférence et d’insouciance dont font preuve nombre d’employés de différents secteurs administratifs», tonne un certain nombre de concitoyens.
Il faut dire que cette rencontre d’Agadir à laquelle a assisté une flopée d’intéressés parmi cette communauté d’émigrés, a été marquée par la clarté de la critique adressée aux décideurs marocains dont la question de l’émigration ne semble jouir de tout l’intérêt attendu. C’est ce qu’ont manifesté ces intervenants non sans douleur. Beaucoup de pain sur la planche pour le département de tutelle et tous les secteurs administratifs concernés!