Les prochaines échéances électorales avancent à grand pas. Il ne reste plus que quelques semaines pour boucler la boucle, en termes de choix de candidats. Une épreuve particulièrement redoutée par les partis politiques car ces têtes de listes constituent, en fait, la locomotive convoitée pour tirer, à plein régime, le train de la victoire. Hormis certaines formations politiques soucieuses de la qualité citoyenne de ces attirails avant-gardistes, nombre d’entre elles ne se posent nullement de questions à ce propos, du moment que ces «lièvres» sont prêts à se servir des moyens les plus scabreux pour s’adjuger le siège parlementaire en course.
Cette ruée à l’emporte pièce vers la députation a constamment infesté l’hémicycle d’ignares véreux dont la conduite affaiblit le produit législatif et assombrit l’image institutionnelle du pays. On s’en trouve avec des présumés députés qui désertent continuellement la coupole ou, lorsqu’ils regagnent leur place, passent leur temps à s’assoupir et, quand, par malheur, ils s’acharnent à prendre la parole, alors là, c’est la catastrophe ! La honte, la dérision la plus absolue ! Qu’attendre de ces «énergumènes» à la pacotille dont fourmille le une institution marocaine, censé décider du sort de toute une Nation et de tout un Peuple ?
Face à cette dérive constitutionnelle, la grosse responsabilité incombe, malheureusement, à une bonne partie des entités politiques qui, frappées par la myopie de l’émulation électorale sordide, se donnent libre cours paient à se jouer lamentablement de la démocratie nationale. En effet, pour parvenir à ces fins souvent dégradantes, par des moyens orduriers, ces partis politiques «dénichent» dans le tas, des candidats crapuleux qui mettent le plus de fric sale afin de s’acheter le plus de voix impropres et d’accéder au parlement, telles des coquilles creuses, grouillés d’incivisme et de perversité.
Il va sans dire également que le rouage makhzénien, commandité par le diktat du monopole et du contrôle sur nombre de partis politiques, soudoyés et soumis, est, par-dessus tout, responsable de cet asservissement législatif qui prévaut sous la voûte parlementaire, au point de la faire regorger de larrons, prédisposés à jouer le vilain jeu de leurs maîtres.
Les enjeux du Maroc sont multiples et subtils. On a beau avoir la meilleure Constitution qui soit, on ne saurait guère les relever si on persiste à tolérer des parlementaires aussi éhontés que dissolus, tel que l’institution parlementaire offre comme production législative à la Nation.