A Mawazine, il y en a pour tous les goûts. Le rap était à l’honneur lundi dernier sur la scène internationale d’OLM Souissi à Rabat. Deux rappeurs contemporains, Damso et Niska, ont enchanté les mélomanes lors de la 17e édition du festival Mawazine-Rythmes du Monde.
C’est le rappeur français Niska qui a donné le ton de la soirée. Le chanteur a fait vibrer la foule avec son célèbre tube plus célèbre «Freestyle PSG», sorti en mars 2015. Un morceau qui a cartonné et réalisé plus de 80 millions de vues sur sa chaine YouTube. Au rythme de cette chanson, les mélomanes ont exécuté la danse du Charo où les mouvements ressemblaient à la titubante démarche du charognard. Le show était électrique. Et la voix de Niska a emporté la foule dans son univers musical, avec ses titres les plus célèbres dont «Ah bon ?», «B.O.C», «H&M», «Versus», «Salé», «Commando», «J’suis dans l’baye»… Connu par ses multiples collaborations avec les grandes stars de la musique internationale telles que Maître Gims, Sidiki Diabaté, Booba, Lacrim, le chanteur a clôturé en beauté son passage en chantant pour ses fans le morceau « Réseaux », avant de céder la scène au rappeur belge Damso.
Très attendu, Damso a transmis des messages très profonds. Il a chanté les grands titres de ses albums «Lové», «Macarena», «Ipséité» ou encore «Feu de bois» et «Périscope». Des tubes tirés de son dernier album intitulé «Lithopédion» ou «enfant de pierre» sorti le 15 juin 2018. Un titre qualifié par certains de morbide et de difficile. Dans l’album, le chanteur met les mots sur les maux en adressant un message profond et cru sur le racisme. Un rappeur sincère qui ne mâche pas ses mots et qui est fidèle à sa vision et son style, révélant la réalité de son époque et de sa société. Né à Kinshasa en République démocratique du Congo, ce rappeur et auteur-compositeur belgo-congolais a franchi les frontières du monde du rap en 2006. En 2015, sa carrière artistique a connu un tournant avec une collaboration avec le rappeur français Booba. Parmi les albums de Damso, figurent «Batterie faible» sorti en 2016, Ipséité (2017) et Lithopédion (2018).
Mohamed Nait Youssef
