Congrès du Futur
La paix et la sécurité ne sont pas seulement des questions politiques, mais plutôt une responsabilité collective partagée par toute l’humanité pour construire un monde plus équitable où les efforts convergent et les valeurs de dialogue se renforcent, a indiqué, mardi à Rabat, le Secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, Abdeljalil Lahjomri.
S’exprimant lors d’une séance thématique sur « La paix et la sécurité dans le monde », organisée dans le cadre du Congrès du Futur (17-18 décembre), M. Lahjomri a souligné que ce conclave lance un appel sincère à une réponse urgente dont l’importance s’accroît de jour en jour, dans un monde marqué par des tensions croissantes et des défis de plus en plus complexes, notant que la sécurité représente le pilier de la continuité et de la stabilité des sociétés et le seul garant de leur développement.
Dans ce cadre, il a mis en avant le rôle pionnier du Maroc dans la promotion de la paix et de la sécurité, ainsi que sa contribution effective à la consolidation des liens économiques, culturels et politiques, grâce notamment à sa position géographique entre l’Afrique et l’Europe, rappelant, dans ce sens, l’Initiative atlantique lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en vue de favoriser l’accès des États du Sahel à l’Océan Atlantique.
Cette rencontre a également été l’occasion de mettre l’accent sur la nécessité d’adopter une vision allant au-delà des solutions traditionnelles et des approches innovantes et flexibles en vue de garantir une sécurité et une paix durable, a-t-il ajouté.
De même, M. Lahjomri a relevé que les développements technologiques rapides sont à même d’ouvrir de nouveaux horizons pour la promotion de la paix et de la sécurité, mettant en garde contre leur utilisation abusive qui soulève de profonds défis éthiques et sécuritaires, d’où la nécessité d’élaborer des cadres éthiques et réglementaires adéquats en vue d’éviter les risques potentiels.
Le Secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume a, par ailleurs, rappelé que la paix et la sécurité dans le monde constituent un défi permanent qui nécessite une véritable coopération mondiale et des efforts coordonnés à tous les niveaux pour un monde stable où règnent justice et égalité.
De son côté, l’ancien ambassadeur et professeur affilié à l’Université Mohammed VI Polytechnique, Mohammed Loulichki, a déclaré que la construction du futur commence par le développement du présent et la consolidation des fondements de sociétés solidaires dans lesquelles les citoyens jouissent de la sécurité, de la stabilité et de leurs droits fondamentaux à une vie décente.
M. Loulichki a également insisté sur la nécessité de mener les réformes nécessaires des institutions de la gouvernance mondiale, à commencer par le Conseil de sécurité et les institutions financières de Washington, estimant que ceci donnera de la légitimité et de la crédibilité à leurs décisions et renforcera leur efficacité et leur efficience dans l’optique de faire face aux défis actuels auxquels l’humanité est confrontée.
Par ailleurs, il a tenu à jeter la lumière sur la contribution active du Maroc à toutes les opérations de maintien de la paix et de sécurité en Afrique et à la médiation entre certains de ses pays.
M. Loulichki a, en outre, passé en revue les actions et les mesures entreprises par les Nations unies en vue d’assurer la paix et la sécurité internationales, notamment la criminalisation de l’usage de la force, et l’exhortation des États à recourir à des moyens pacifiques pour résoudre leurs différends.
Organisé par le Parlement marocain avec ses deux Chambres, en collaboration avec la « Fondation des Rencontres du Futur », la Chambre des Députés et le Sénat de la République du Chili, le Congrès du Futur constitue une occasion d’échanger des points de vue entre parlementaires, responsables gouvernementaux, scientifiques, chercheurs et acteurs clés sur les défis et problématiques inscrits à l’agenda international et sur l’avenir de l’humanité.
L’organisation de cette édition au Royaume du Maroc, pour la première fois dans un pays africain, consacre la position du Royaume en tant que pôle de réflexion scientifique sur les questions intéressant les pays et peuples africains et du Monde arabe, ainsi que dans le domaine de la coopération Sud-Sud.