A Meknès, le FICAM souffle sa 20ème bougie

DNES à Meknès Mohamed Nait Youssef

20 ans ! Un bel âge, où les idées et les verves murissent. A la capitale ismaélite, le Festival International de Cinéma d’Animation de Meknès (FICAM), a fêté, dans l’allégresse, le partage et la joie, ses  20ans d’existence.

Comme à l’accoutumée, les professionnels, les festivaliers, les amis du festival et les amoureux du cinéma d’animation ont afflué assez nombreux au bel espace de l’institut français pour célébrer, vendredi 6 mai, l’ouverture de cette édition anniversaire dédiée cette année au cinéma d’animation marocain. En effet, l’événement, malgré les deux années de fermeture et de confinement, a gardé sa fraicheur et sa magie de séduire un jeune public venu des coins du pays. L’émotion était ainsi le maitre mot d’une ouverture assez spéciale.

«20 ans, c’est une génération qui permet à ce festival d’être un grand événement de cinéma d’animation, et qui porte en son sens des valeurs universelles ; la solidarité, la créativité, le partage et la culture pour tous sur le territoire marocain», c’est ainsi que s’est exprimée Lyliane Dos Santos, directrice de l’IF de Meknès,  en ouvrant le bal de cette édition.

20 ans, c’est aussi des souvenirs, des idées, des images, des imaginaires, des regards partagés au fil des années.

«J’espère que les souvenirs seront gardés par tous et tous ceux qui partageront cette aventure avec nous. Le FICAM en chiffres n’a cessé de grandir en 20 ans. », a fait savoir la directrice de l’Institut français de Meknès.

Par ailleurs, cette édition anniversaire consacre un focus sur le film d’animation marocain  tout en œuvrant pour mettre les jalons d’un marché, voire d’une industrie du cinéma d’animation au Maroc.

Dans sa démarche citoyenne, la fondation Aïcha, affirme Widad  Chraibi, œuvre pour la promotion de la culture, de l’art et apporte son soutien à la jeunesse qui est au cœur des ses  priorités.

En effet,  l’objectif, à travers le FICAM, a-t-elle expliqué, est de promouvoir Meknès comme plateforme arabe et africaine du cinéma d’animation et de participer à l’émergence de jeunes talents marocains.

Aujourd’hui, le festival est devenu très attendu par les professionnels, les médias, les jeunes et le grand public, a-t-elle fait savoir.

Pour Chraibi, le FICAM gagne d’année en année plus de notoriété, surtout auprès des étudiants marocains, des écoles d’art, audiovisuel et de cinéma. En effet, profiter de ce nouvel élan pour faire de Meknès un pole d’animation à travers la création de métiers et de valeur ajoutée tant sur le plan économique que culturel est essentiel, poursuit-elle.

En outre, des temps forts ponctueront le FICAM, surtout en présence d’une pléiade d’artistes, de réalisateurs tels que Michel Ocelot, Tomm Moore et d’autres.

«20 éditions, c’est la consolidation d’un moment spécifique, de rendez-vous de  professionnels de la filière économique de cinéma d’animation, mais c’est aussi de toute une génération marocaine qui a pu renouer les liens internationaux au fil des années et se sentir soutenue dans sa volonté de développer une filière économique de cinéma d’animation au Maroc», a indiqué Clélia Chevrier Kolacko , directrice générale de l’Institut français du Maroc.

Un festival, c’est des hommages en signe de gratitude et de reconnaissance aux créateurs et aux professionnels de cet art qui ne cesse de se développer à travers le monde.

A cette occasion, un vibrant hommage a été rendu à Philipe Peythieu et Véronique Augereau ; deux grandes sommités du cinéma d’animation.

«Nous sommes privilégiés. C’est un grand événement pour nous parce que la culture est capable de traverser les frontières», c’est avec ces mots que s’est exprimée Véronique devant une salle archicomble.

Il est à rappeler que le FICAM est organisé par la Fondation Aïcha en partenariat  avec l’Institut français de Meknès.

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