Notre pays ne cesse de cumuler les réalisations d’envergure. De nombreuses performances ont jalonné son espace socioéconomique pluriel, depuis plus de deux décennies, en particulier, sans relâche ni épuisement. A coup sûr, l’implantation de la première station de l’énergie solaire en Afrique, dans les environs de Ouarzazate en est, en fait, une belle illustration. Son effort, dans ce sens, relève d’un souci majeur d’assurer de l’énergie propre pour son peuple et son expansion. Mais également, pour se mettre au diapason des nations attachées consciencieusement aux fondements de l’écologie et aux obligations des changements climatiques.
D’autre part, il y a lieu de dire que la mise en place de cette station de haute qualité témoigne pareillement d’une préoccupation territoriale, visant à décentraliser les grands chantiers, à travers les divers coins du royaume. En effet, le territoire du sud-est du pays, renfermant des sites naturels de valeur, mais pas assez exploités, est dans le grand besoin, en termes de valorisation et de développement. En effet, Ouarzazate, baptisée le Hollywood marocain par ses villages huppés de cinéma, se prête aussi à abriter des infrastructures de haut standing, tel cette station énergétique solaire, outre ses vocations touristiques fort prometteuses.
Effectivement, ces atouts indéniables greffés dans cette zone aux ressources certaines, confortées par cette station solaire à fort apport, serait génératrice d’essor dans toute les zones mitoyennes de la région Drâa-Tafilalet. Dans le même sillage, il s’attendra, bien évidemment, à une émergence tous azimuts d’une province nouvellement créée, mais longtemps mise sous l’éteignoir par d’anciens responsables auxquels on ne voudrait nullement revenir. Tinghir, puisque c’est de cette contrée qu’il s’agit, est actuellement débarrassée de ces ex handicaps humains qui n’avaient rien d’humain et se prépare, sans nul doute, à un avenir probant.On retiendra, à cet égard, sa capacité de se hisser à un réel pôle touristique écologique de haute facture, grâce à ces sites naturels d’une splendeur inégalable.
Dans le même contexte, on relèvera le potentiel naturel des deux localités attenantes, à savoir Er-Rachidia, chef-lieu de la région, et Zagora. Certes, ces recoins de haute notoriété, concèdent par une certaine exclusion qui les relègue au second plan. Mais, il ne fait pas de soute que les potentialités intrinsèques dont ils regorgent acculeront, tôt ou tard, les décideurs locaux voire centraux, à mettre les bouchées doubles en vue de réinventer des mécanismes de développements à même de réunir les énergies et les conditions pour ce faire. C’est dire qu’avec les grands travaux imprimés dans des villes au potentiel sont de nature à favoriser la cohérence spatiale pour mieux garantir la répartition des richesses.
Saoudi El Amalki