Le PPS soutient les revendications des salariés et l’appel par les syndicats à une grève nationale générale

Communiqué du bureau politique

Le bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme a tenu sa réunion périodique le mardi 4 février 2025, au cours de laquelle il a abordé plusieurs questions internationales ainsi que la situation générale au niveau national, en plus de points liés à la vie interne du parti.

Un comportement gouvernemental autoritaire et hostile à toute voix d’opposition face à une situation sociale qui se détériore

Au début de ses travaux, le bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme a abordé la situation générale au niveau national. Il a souligné l’extrême gravité que revêt l’entêtement du gouvernement et son obstination à ignorer les manifestations de la montée de la tension sociale et des grandes difficultés économiques ainsi que son refus systématique de prendre les mesures fortes et concrètes qu’exige la situation pour faire face à la cherté du coût de la vie, à la hausse des prix, à la détérioration du pouvoir d’achat de l’ensemble des Marocains, ainsi qu’à l’aggravation sans précédent des taux de chômage; pour une véritable relance de l’économie nationale et de l’investissement, et soutenir les entreprises nationales, en particulier les très petites, petites et moyennes.

Le Parti du Progrès et du Socialisme exprime sa préoccupation et son étonnement face à l’attitude du gouvernement qui, malgré l’aggravation prévisible de la crise et des tensions sociales, persiste dans son comportement de normalisation avec la rente, le monopole, la dépravation et les conflits d’intérêts. Au lieu de se concentrer sur la résolution des problèmes fondamentaux qui affectent durement les citoyennes et les citoyens, le parti constate l’indifférence et l’irresponsabilité de certains membres de la majorité, absorbés par une compétition effrénée et prématurée en vue des échéances électorales de 2026, en exploitant des fois les programmes et les moyens publics, ce qui est contraire aux exigences d’une vie démocratique saine et équilibrée.

A cet égard, le gouvernement persiste dans son incapacité politique et communicationnelle, tout comme il poursuit encore ses pratiques rétrogrades et contraires aux principes de la Constitution et de la démocratie. Non seulement il adopte un discours rassurant et d’autosatisfaction excessive, en prétendant accomplir des réalisations illusoires, mais il cherche également, par divers moyens, à museler les voix, à recourir aux menaces et à restreindre la liberté d’opinion et d’expression, que ce soit dans l’espace médiatique, face aux avis et rapports des institutions nationales officielles de gouvernance, ou à travers des mesures de représailles inacceptables à l’encontre de toutes les voix opposées.

Encore plus grave est que cette dérive répressive du gouvernement et de sa majorité a dépassé le mépris pour les rôles et le statut de l’institution parlementaire, allant jusqu’à entraver l’action de l’opposition parlementaire en empêchant des représentantes et des représentants de la Nation d’exprimer librement leurs opinions et d’aborder des questions qui préoccupent les citoyennes et les citoyens au sein de l’institution parlementaire ; et, pire encore, en cherchant, à travers des tentatives condamnables, à les sanctionner en les traduisant devant la commission de déontologie, sur la base de justifications étranges, fallacieuses et abusives, en violation flagrante de la Constitution, en agissant d’une manière qui constitue un recul profond et une menace grave pour les acquis de notre pays au niveau de l’édification démocratique, institutionnelle et des droits humains.

Soutien du parti aux revendications des salariés et solidarité avec l’appel par les syndicats à une grève nationale générale

Aussi, face à l’échec du gouvernement à traiter la situation sociale détériorée, en termes d’augmentation de la pauvreté et du chômage, de flambée des prix, et de baisse du pouvoir d’achat de l’ensemble des Marocains, en particulier des catégories vulnérables, de la classe moyenne et des salariés plus particulièrement ;

Face à l’incapacité flagrante du gouvernement à mettre en œuvre de manière saine et équitable le chantier de la protection sociale dans toutes ses composantes, qu’il s’agisse de la couverture médicale et d’aide sociale directe, entre autres ;

Face aux menaces réelles qui pèsent sur le service public et les prestations publiques, sous ce gouvernement qui sert les intérêts étroits d’une poignée de lobbies de l’argent au détriment des citoyennes et des citoyens ;

Face à l’échec du gouvernement à institutionnaliser, fructifier et régulariser le dialogue social avec les partenaires sociaux, ainsi qu’à son intention de faire supporter aux travailleurs et aux fonctionnaires le coût et le fardeau de la réforme des caisses de retraite ;

Le Parti du Progrès et du Socialisme exprime sa solidarité avec l’appel par les syndicats à une grève nationale générale, en tant que moment fort de la lutte sociétale. Il exprime également son soutien aux revendications légitimes de la classe ouvrière qu’il s’agisse de l’amélioration des conditions matérielles ou de la défense des droits professionnels, moraux et syndicaux.

En outre, le Parti du Progrès et du Socialisme souligne, une nouvelle fois, que la conjoncture actuelle exige de toutes les forces et acteurs sociaux et militants d’unifier le rang et de renforcer l’action commune, afin de faire face aux politiques gouvernementales défaillantes servant les lobbies de la rente et de l’argent, et qui consacrent la pauvreté, la précarité, l’exclusion, ainsi que les inégalités sociales et territoriales.

Rejet et condamnation par le parti des plans de déportation du peuple palestinien en vue d’enterrer les droits nationaux palestiniens légitimes

Le bureau politique a également abordé les derniers développements de la question palestinienne et a exprimé son rejet catégorique ainsi que sa vive condamnation du plan américano-sioniste visant à déporter les populations de Gaza vers des pays voisins, considérant cela comme une forme de nettoyage ethnique.

À cet égard, le Parti du Progrès et du Socialisme loue les positions honorables de plusieurs pays arabes qui rejettent fermement ce plan de déportation et de division. Il estime qu’il est du devoir de la communauté internationale, et en particulier des pays arabes, de prendre des mesures encore plus fermes pour s’opposer vigoureusement à ce plan, qui s’inscrit dans le cadre de manœuvres ignobles visant à liquider la cause palestinienne et à enterrer les droits nationaux inaliénables et légitimes du peuple palestinien. L’un des indicateurs manifestes en est, d’ailleurs, l’intensification des agressions militaires sionistes condamnables contre des villes, des localités et des camps en Cisjordanie, visant à étendre le projet de colonisation en vue d’une annexion de facto.

Par ailleurs, le Parti du Progrès et du Socialisme condamne les orientations et les manœuvres du gouvernement sioniste extrémiste, menées avec la complicité flagrante de l’administration américaine, qui ne dissimule pas sa volonté de reprendre l’agression contre Gaza, tergiverse dans la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu, et cherche à se soustraire à ses obligations de laisser passer l’aide humanitaire vers Gaza et le lancement des discussions sur la reconstruction de la bande de Gaza qu’il a transformée en un lieu invivable en l’espace de 15 mois d’une guerre d’extermination brutale et d’une destruction barbare systématique.

Vie interne du parti

En ce qui concerne la vie interne du parti, le bureau politique a abordé les différentes activités et rencontres organisées et programmées au cours de la période actuelle, dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action du parti pour l’année 2025.

Plus particulièrement, le bureau politique a salué le succès manifeste de la célébration du Nouvel An amazigh par le parti à Tiznit, parallèlement à l’hommage rendu au camarade Abdellatif Ouammou, une des figures et des dirigeants éminents du parti. Il a également salué le grand succès de la cérémonie commémorative organisée dans la ville d’Essaouira à la mémoire du regretté camarade Saïd Idbaâli, membre du Comité central et député.

À cet égard, le bureau politique adresse ses félicitations à toutes les militantes et à tous les militants du parti, ainsi qu’à ses élues et élus des provinces d’Essaouira et de Tiznit, pour les efforts militants considérables qu’ils ont déployés afin de garantir les conditions de réussite des deux événements précités.

De même, le bureau politique se félicite des rencontres que le parti, ses organisations et ses sections continuent d’organiser dans différentes régions du pays (Beni Mellal, Meknès, M’diq-Fnideq, Taounate…), en contribution à la sensibilisation sociétale concernant les contenus et les orientations de la réforme du Code de la famille.

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