Cela ne fait que confirmer ! Voilà donc, depuis quelques temps, la conjonction de certains indices révélateurs dévoile l’éventualité de rapprochement notoire des pôles du mouvement national.
«Vous savez, votre parti et notamment votre secrétaire général, Mohamed Nabil Benabdallah, a sensiblement concouru à dégeler la banquise qui obstruait le chemin de la réconciliation de nos partis», nous confiait Said Dor, parlementaire istiqlalien de la circonscription de Chtouka Ait Baha. En effet, l’intermédiation soutenue que le PPS a menée pour cette accalmie n’est plus un secret pour personne La conférence d’aujourd’hui à l’hôtel Regency de Casablanca, regroupant les leaders de la Koutla, en compagnie du dirigeant de la direction nationale du PJD, n’est pas non plus, un fait du hasard.
Depuis quelques temps, aussi bien sous la coupole du parlement ou dans les forums publics, les vociférations inamicales entre les deux camps antagonistes se sont, substantiellement, tues, du moins atténuées. Récemment encore, s’adressant à la jeunesse de son parti, le patron des islamistes, tout en couvrant de louanges le rôle du PPS dans la lutte pour la souveraineté de l’action politique, loin de toute maitrise à distance, il n’a pas manqué non plus, de se monter gracieux et affable à l’égard des deux autres piliers de la Koutla. Un clin d’œil qui ne passa pas non plus inaperçu ni indigeste.
A quelques mois des prochaines échéances électorales, la proximité des formations en état de froidure, a l’air de se fortifier davantage au sein du champ politique national. Il est bien vrai que l’alignement de la tendance hégémonique qui se tisse en face, ne saurait laisser impassibles les forces du mouvement national dont les appréciations divergentes respectives de naguère ne peuvent indéfiniment occulter leur sort commun, en parfaite harmonie avec celui des intérêts suprêmes du peuple et de la nation. La raison l’emporte-t-elle enfin sur les calculs réducteurs ? Toute la question est là !
Certes, on aura, encore une fois, perdu tout un mandat sans être ensemble et durant lequel on aura, sans doute, accompli davantage de réformes de concert, au lieu de « s’entretuer » pour une misanthropie absurde. Exactement, autant d’années perdues, lors du boycott de la constitution de 1992, en pleine éclaircie avec la monarchie, par les pôles de la Koutla en question, à la veille de l’alternance historique. Cependant, toute cette déchéance est maintenant derrière et il n’est plus question d’en rabâcher les conséquences ni d’en vanter les justesses. Ni vainqueurs ni vaincus et allons désormais de l’avant pour la reconquête de la raison salutaire !
Saoudi El Amalki