Ahmed Aznague, le discret du cinéma amazigh n’est plus

Un autre visage lumineux s’éteint. Ahmed Aznague figure de proue du  cinéma amazigh et marocain est parti en silence  mardi 7 mai après un long combat avec la maladie. Né le 3 juillet 1956  à la ville de Rabat, le défunt a passé une partie de son enfance à la capitale du royaume avant de s’installer à Casablanca, et  par la suite à Agadir où il avait passé le reste de sa vie.  Il avait 63 ans.

Par ailleurs, avant de se lancer dans le domaine artistique et cinématographique, Aznague a exercé plusieurs métiers pour assurer sa vie… dignement.  Pour se faire, il a travaillé dans de divers domaines à savoir l’hôtellerie, l’agriculture… «C’est un homme humble, calme et sage. On a perdu un visage unique, singulier. Il avait un charisme, il crevait l’écran… Ahmed Aznague jouait ses  rôles avec beaucoup de sincérité, d’engagement, d’enthousiasme et d’amour. C’est un homme qui a toujours lutté pour sa dignité et pour sa valeur d’artiste», nous a confié l’artiste Rachid Aslal sur son départ. Et d’ajouter : «C’était quelqu’un qui donnait une valeur à son travail… son départ est une grande perte pour la scène artistique amazighe et nationale» .

En 1973, le regretté avait joué son premier rôle dans une pièce de théâtre à la maison des jeunes de Derb Ghallef à la ville blanche. Il fallait attendre l’année de 1994 pour qu’il y intègre  le monde du 7ème art en jouant dans le film «Tamara n Tudert ». Par la suite,  les rôles se succédaient (plus de 12 films de vidéos comptés à son actif). Et ce n’est pas tout… Ahmed avait participé dans plus de  70 travaux avec une brochette d’acteurs et d’artistes connus et confirmés sur scène. «J’ai travaillé avec Ahmed Aznague  dans plusieurs films dont le dernier que j’ai réalisé.

D’abord,  lui, il était de son vivant  un intellectuel qui est conscient du rôle et des tâches de l’artiste vu son niveau cultuel», témoigne Rachid. Un grand acteur s’en est allé  laissant place à son souvenir ! «Je le considère comme l’un des meilleurs acteurs et artistes qui ont œuvré pour la promotion du cinéma amazigh en particulier mais aussi  le cinéma marocain en général», conclut-il.

Mohamed Nait Youssef

One Comment;

  1. fatéma a dit:

    انا لله وانا اليه راجعون
    il était la discrétion personnifiée
    رحمه الله واسكنه فسيح جناته

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