La question écologique est au cœur des préoccupations du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS). Elle en fait ainsi un axe majeur dans son programme électoral. Dans cette optique, le parti militera pour approfondir cette dimension écologique des politiques publiques.
Pour ce faire, le parti lutte pour une justice climatique, œuvre pour une vie et un environnement sains pour les citoyennes et citoyens, ainsi que pour instaurer un modèle de développement efficient basé sur les solidarités intergénérationnelles et inter-régionales. Le PPS accordera également toute sa valeur au volet écologique pour profiter davantage des ressources naturelles. «Pour le PPS, précise son secrétaire général, Mohamed Nabil Benabdallah, lors de la conférence de la présentation du programme électoral du parti qui a eu lieu mercredi 21 septembre à Rabat, la dimension écologique est une opportunité, une chance pour le Maroc. » Et d’ajouter : «il y a ceux qui pensent que c’est une charge. Pour nous, a-t-il dit, c’est un nouveau domaine d’investissement, et l’occasion de profiter davantage de nos ressources naturelles». D’ici là, la dimension écologique est une composante importante des politiques publiques, a-t-il affirmé.
Pour ce faire, le parti met en place une planification stratégique écologique, dont il présente des orientations telle la panification stratégique et écologique comme une démarche de convergence des politiques publiques vers les objectifs du développement humain et durable et de renforcement de la démocratie participative et de la décentralisation, liée étroitement à la planification stratégique et écologique avec la nécessaire dynamisation d’une politique d’aménagement du territoire, donner une dimension écologique aux politiques publiques d’équipement en infrastructures par la généralisation des études d’impact tout en garantissant la sécurité des projets, la modernisation de la gestion, la valorisation du statut de l’ingénieur ainsi que la promotion de l’ingénierie nationale et de l’expertise marocaine, lit on dans le programme électoral du parti.
«Nous avons consacré un axe fondamental à la question écologique qui a été intégrée dans le programme du PPS d’une manière transversale», a indiqué Hasna Kejji, membre du Comité Central du PPS.
Concernant la gestion de l’eau, le PPS considère ce volet comme un enjeu majeur. C’est ainsi que dans cette optique, il est déterminé à relever ce défi en capitalisant sur les acquis et ce, en développant une vision qui sera fondée notamment sur l’assurance de la sécurité hydrique et la réponse aux besoins en eau des populations en diversifiant les sources d’approvisionnement, notamment en développant les sources non conventionnelles, en renforçant la gouvernance du secteur et la gestion décentralisée de l’eau, en développant l’économie de l’eau destinée à l’irrigation, en rationalisant la gestion des nappes phréatiques, en opérationnalisant un plan d’adaptation aux changements climatiques, en mettant en place un dispositif de prévention et de gestion des phénomènes extrêmes (inondations, crues), en assurant la solidarité spatiale entre bassins hydrauliques par le transfert de l’eau des bassins excédentaires vers les bassins déficitaires, en accélérant la réalisation des infrastructures pour la production et la distribution de l’eau potable, en encourageant l’investissement privé tout en préservant les principes du service public de l’eau, et en développant l’assainissement liquide pour combler le retard en matière de traitement des eaux usées en particulier dans le monde rural.
En outre, le PPS s’engage dans la promotion d’une croissance verte. Dans ce sens, le parti œuvrera pour en profiter et en saisir toutes les opportunités dans une démarche intégrée en s’articulant sur certaines mesures à savoir : engager une démarche globale et volontariste de promotion de la croissance verte en s’appuyant sur les avancées importantes en matière de formulation de stratégies – stratégie nationale énergétique, le plan Maroc Vert, la stratégie nationale de l’eau, le programme national de valorisation des déchets, le plan national d’assainissement liquide et d’épuration des eaux usées, la stratégie de préservation et de gestion durable de la forêt…-, et en mettant en place les mécanismes institutionnels interministériels de coordination, de suivi et d’évaluation, encourager les initiatives privées et associatives et l’investissement dans les secteurs des énergies renouvelables, de l’eau, de l’efficacité énergétique, de l’aménagement urbain, de la foresterie fortement créatrices d’emplois, inciter de manière volontariste à la consommation responsable et la lutte contre toutes les formes de gaspillage, développer le traitement et le recyclage des déchets solides en se fondant sur le tri, la valorisation des déchets et l’organisation des filières de recyclage en liaison avec les industriels concernés, développer, organiser et mettre à niveau les décharges publiques dans les villes mais aussi dans le monde rural et ce, tout en accompagnant et restructurant le secteur informel vivant de cette activité, renforcer les compétences nationales en développant la recherche-développement et en appuyant vigoureusement le renforcement d’une ingénierie nationale dans le domaine, lit-on dans le programme électoral du PPS.
M.N.Y