Après la «vague» des clusters apparus suite à des infections dans des foyers industriels, commerciaux, familiaux et carcéraux, notamment à Casablanca, Tanger, Marrakech et Ouerzazate, les derniers chiffres sont marqués particulièrement par l’enregistrement de moins de nouveaux cas d’infection, inférieurs à la moyenne constatée avant cette dite «fièvre». Cette situation devra être vérifiée pendant une quinzaine de jours pour en faire un constat.
Ainsi, cette réserve annoncée, l’on peut dire que la situation est semble-t-il maîtrisée mais l’on n’appellera jamais assez à plus de précaution.
Tant il est vrai que nous avions de la sueur face à la succession d’apparitions de clusters et la panique qu’ils ont créée au sein de l’opinion publique.
Et si l’on a pu inverser la tendance c’est, d’abord, grâce au respect du confinement et des gestes barrières, à côté du port obligatoire du masque de protection. L’on peut dire, aujourd’hui, que, globalement, la population est consciente des graves dangers de la pandémie et de ses multiples impacts économiques, sociaux, culturels et psychologiques.
Le mérite en revient, également et incontestablement, à l’abnégation de tous ces soldats mobilisés contre le coronavirus, des soignants aux commerçants, en passant par les services de sécurité et d’hygiène, des transporteurs…
Un intérêt tout particulier doit être accordé aux cinq régions les plus infectées; Casablanca, Marrakech, Fès, Tanger et Ouerzazate.
Heureusement, les autorités sanitaires ont acquis un savoir faire respectable en matière de gestion de la pandémie, notamment dans le volet de l’isolation des contacts des personnes infectées et des protocoles médicamenteux.
Et Dieu merci, si nos hôpitaux ne sont pas surchauffés à l’heure actuelle, avec moins 10% de patients en réanimation, c’est grâce aussi à cette visibilité professionnelle dont nos soignants font preuve. Leur confiance a été renforcée par l’augmentation des lits de réanimation, de soins intensifs et de lits hospitaliers normaux, ainsi que des tests de dépistages, élargis à d’autres structures hospitalières, en plus des trois institutions agréées au départ, pour atteindre plus d’une dizaine de laboratoires dans les hôpitaux et CHU.
Ce qui fait que le nombre des cas écartés, testés auprès de chaque personne infectée, ne cesse de grandir, au même titre que celui des guérisons, et, toujours une bonne nouvelle, la diminution des cas de décès.
Mohamed Khalil