Auto-Expo 2018: Distributeurs, à vos «marques»!

L’attentisme touche à sa fin. Jusqu’au 22 avril, les Marocains à la recherche de la voiture de leur rêve vont pouvoir délier leur bourse, dont les cordons étaient jusque-là serrés, en attendant les meilleures offres que leur amène généralement l’Auto-Expo. De même, c’est l’occasion pour les acteurs du marché marocain de se refaire après trois mois de baisses successives.

Il est là. L’Auto-Expo débarque dans sa 11emouture, ramenant les nouveautés et les meilleures offres pour le consommateur, et la salvation pour un marché du neuf qui a souffert de trois mois de régression, en partie due à l’attentisme qui précède cette grande «exposition-marché».

Organisé par l’AIVAM, Association des Importateurs de Véhicules Au Maroc, sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, le rendez-vous rassemble cette année plus de 50 exposants (33 marques d’automobiles, 13 marques de motos ainsi que les banques, les sociétés de financement et celle d’assurances). En somme, près de 400 modèles seront exposés, ciblant plus de 200.000 visiteurs attendus. Pour gagner en espace (et surtout répondre à la problématique de stationnement qui pénalisait les visiteurs des précédentes éditions), l’Auto-Expo 2018 se déroulera dans la zone de l’ancien aéroport Casa Anfa. Le site devra permettre l’accroissement de l’emprise globale du Salon, qui passe ainsi de 50.000m² en 2016, à 80.000m2.

Cette évolution ne manque pas de ravir Adil Bennani, président de l’AIVAM, qui espère que l’événement soit «une grande fête de l’automobile à travers des visites records des clients, facilitées par un site qui est grand, accessible, agréable et aux normes internationales». De même, l’AIVAM, sur la bouche de son président, aspire à ce que le salon soit d’abord « une opportunité pour exposer de nouvelles technologies et démontrer tout le savoir-faire des marques automobiles au Maroc ». En effet, ces dernières exposeront leurs nouveaux modèles et récentes innovations technologiques au service de l’environnement, du bien-être et de la sécurité (voitures connectées, hybrides et électriques, moteur Hi-Tech, freinage d’urgence).

Mais l’AIVAM a également des dossiers pressants sur les bras qu’elle souhaite discuter avec les professionnels et les politiques, et ce, à travers cet événement et ses tables rondes. «Nous espérons que l’Auto-Expo soit un vrai rendez-vous pour poser les problématiques et challenges du secteur, pour essayer d’en sortir de réelles idées qui puissent améliorer l’exercice de notre activité», soutient Bennani, car ces défis sont divers et variés et «nous en avons beaucoup», affirme-t-il. Le président de l’AIVAM nous cite principalement le volet réglementaire, prioritairement «tout ce qui concerne les normes l’homologation, que ce soit par rapport aux routes et aux infrastructures par exemple, au régime de taxation sur le carburant, aux pièces de rechange et à la contrefaçon en général… Nous souffrons également des importateurs parallèles qui vendent leurs voitures dans des conditions indignes de la distribution automobile», et la liste est longue.  Ainsi, des tables rondes thématiques seront organisées et leurs conclusions alimenteront la feuille de route 2017-2020 de l’Association. Parmi ces thématiques, on peut citer l’avenir de la voiture électrique ou hybride, la fiscalité du secteur, la contrefaçon des pièces de rechange et la sécurité, le marché de l’occasion et de la vétusté du parc, ou encore la dématérialisation des procédures d’homologation et d’immatriculation…

 

Un nouveau souffle pour les ventes

La progression des ventes en 2017 (168.593 de voitures neuves vendues, soit +3,3% par rapport à 2016) a été suivie par un premier trimestre morose. Les statistiques de l’AIVAM ont fait état d’une baisse de 18,5% des immatriculations en mars par rapport à février, avec un volume de 12.432 unités écoulées. De même, le cumul des ventes de véhicules particuliers depuis le début d’année a atteint 35.484 unités, un recul de près de 8% par rapport à la même période de l’année dernière. L’utilitaire léger est le premier à en souffrir car ses ventes se chiffrent à 2.808, soit une régression de 14,5%. La contreperformance était généralisée à tous les opérateurs, à commencer par Dacia, la marque «Lowcost» qui n’a écoulé que 11.329 véhicules depuis le début de l’année, accusant une baisse de 4,82%. Cependant, dès le 10 avril, première des journées ouvertes au grand public, tout ceci ne sera plus que mauvais souvenirs pour les commerciaux des marques opérant sur le marché marocain. A en croire la foultitude d’offres et de facilitations qui seront mises à disposition des visiteurs, les statistiques du marché du neuf à fin avril promettent d’ores et déjà une progression à deux chiffres.

Iliasse El Mesnaoui

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