Après des arrêts incompréhensibles tout au long des précédentes journées de la Botola, championnat national de football en Division 1, la compétition vient de se dérouler au grand complet à l’occasion de la 5e journée.
Le public marocain a attendu la mi-octobre pour pouvoir suivre, pour la première fois depuis le début de la saison, une journée complète et sans aucun report pendant un même week-end, même si cette 5e journée a été étalée sur 3 jours, de samedi à lundi dernier.
Deux mois environ après son coup d’envoi, le 25 août dernier, la Botola s’est déroulée avec 4 journées qui ont toutes tronqué des matches reportés pour différentes raisons dont la trêve internationale, les engagements de l’équipe nationale, des clubs marocains en compétitions arabo-africaines ainsi que les éliminatoires de la Coupe du Trône. 10 équipes de la Botola ont toujours des matches reportés ici et là. Les deux clubs casablancais, Raja et Wydad, ont chacun 3 matches en moins. La RSB et le CAYB ont chacun 2 en retard. Les DHJ, HUSA, FUS, RCOZ, AS FAR, MAT ont chacun un match en moins.
Du Jamais vu dans une Botola dite professionnelle comme celle du Maroc qui est à ses débuts. La compétition dirigée par une ligue qualifiée de professionnelle dispose d’une commission de programmation qui ne pratique que l’improvisation pour élaborer son calendrier, aussi bien national que saisonnier. Ce qui est justifié par les changements des horaires et des lieux des rencontres à maintes reprises, comme cela a été récemment le cas lors de la programmation des demi-finales de la Coupe du Trône, RSB-WAC et WAF-Raja. Les deux rencontres devaient préalablement avoir lieu le 2 novembre prochain, respectivement au Complexe de Rabat et de Fès avant que les décideurs du foot national ne changent d’avis, se rendant compte que le Complexe Moulay Abdellah est indisponible, encore une fois, suite aux travaux d’entretien de sa pelouse. Si le match RSB-WAC a été maintenu pour le même jour avec son déplacement à Fès à 18h00 au lieu de 20h00, celui du WAF-Raja a été renvoyé à Tanger avec un décalage d’un jour, samedi à 17h00.
Ce constat confirme la faiblesse d’une commission de programmation qui décide comme bon lui semble mais qui ne sait quoi faire dans son calendrier, une pratique devenue une maladie chronique du football national.
Cela s’ajoute à d’autres chamboulements provoqués par les fermetures des stades devant certains clubs qui ont déjà souffert de cette calamité tels que le Raja et le WAC dont le complexe Mohammed V qui va, bientôt, fermer ses portes de nouveau pour cause de faux prétextes de travaux d’aménagement. Même chose pour le Complexe Moulay Abdellah ou d’autres à l’instar du stade d’Oujda qui a tourné le dos au Mouloudia depuis le début de la saison, mais cette fois en avançant d’autres allégations relevant de la sécurité dans la ville ainsi que celui d’El Harti de Marrakech face au KACM pour d’autres causes de l’embouteillage comme se plaisent à avancer les autorités de la ville…
Ces bâtons dans les roues du football national ne peuvent que l’empêcher d’évoluer, surtout en l’absence de mesures réelles prises par les instances footballistiques du Maroc. Les supporters, qui sont toujours présents, n’ont d’autres choix que de prendre leur mal en patience et suivre la suite des compétitions nationales jusqu’à nouvel ordre, avec l’espoir de rectifier le tir et de régler les choses le plus tôt possible.
Que cesse donc le report de matches dans notre Botola ! Que les promesses de la Fédération soient réelles pour la réduction de la trêve annuelle à 10 jours au lieu d’un mois et demi après la fin de la phase «aller», début janvier prochain. Que la Fédération agisse dans le bon sens pour faire une véritable mise à jour et achever la saison à temps !
Espérons-le bien…