C’est le moment de consulter votre médecin

Ramadan et Santé

Ouardirhi Abdelaziz

Plus que quelques jours nous séparent du mois sacré du Ramadan, celui-ci débutera le samedi 2 avril 2022. Si pour un adulte en bonne et parfaite santé, la pratique du jeûne durant le mois de Ramadan ne pose pas de problèmes, il en est autrement pour les personnes qui souffrent de maladies chroniques, qui doivent prendre l’avis de leurs médecins traitants.

Le jeûne du mois de Ramadan est non seulement une occasion de se rapprocher de Dieu, de mériter son pardon, mais également le moyen d’acquérir une bonne santé. Si le jeûne du Ramadan, ne semble pas perturber outre mesure un organisme sain, il peut induire certains désordres ou aggravations de plusieurs maladies existantes.

On ne cessera jamais de le répéter chaque année à l’approche du mois sacré de Ramadan. Le message que nous véhiculons sur ces mêmes lignes est pratiquement identique à celui des années antérieures : « pour faire le jeûne du mois de Ramadan, il faut être en bonne santé.»

Cela signifie clairement, scientifiquement et médicalement parlant que certaines catégories de la population, celles et ceux qui sont malades sont exemptes de pratiquer le jeûne.

Ce conseil s’applique donc aux personnes âgées dont l’état de santé est fragilisé, les personnes qui souffrent d’une maladie chronique: les diabétiques, les cardiaques, les insuffisants rénaux sous dialyse, les patients atteints d’affection respiratoire chronique, et ceux qui souffrent de crises épileptiques. Des malades qui doivent prendre leurs médicaments conformément à la prescription de leur médecin traitant.

Pour toutes ces personnes qui bien souvent tiennent coûte que coûte à faire le jeûne, une consultation avant, pendant et après le mois de Ramadan s’avère indispensable, car les conséquences d’un jeûne pratiqué sans avis du médecin peuvent engendrer de lourdes conséquences.

Quels sont les cas Incompatibles avec le jeûne ?

C’est le cas des prescriptions thérapeutiques pendant cette période de jeûne de Ramadan, surtout quand il s’agit de prendre ses médicaments à des  heures précises. 

C’est le cas des patients présentant une maladie chronique et surtout celles et ceux qui prennent régulièrement des médicaments. Ces derniers sont souvent interdits de jeûne par leurs médecins traitants.

Il est déconseillé de changer quoi que ce soit (horaire, posologie, nombre de prises) dans un traitement médicamenteux sans l’avis de votre médecin traitant.

Certains patients peuvent ne pas prendre au sérieux l’impact de leur décision et s’opposer aux instructions du qui veut les dissuader de jeûner.

D’autres malades, dans ce cas finissent aux urgences…

Certains diabétiques

Les diabétiques qui ont eu des soucis de santé avant le mois de Ramadan, ou ceux  dont le taux de glycémie n’est pas stable, et qui risquent des complications graves, les diabétiques qui ne peuvent pas être suivis correctement pour des raisons d’indisponibilité, ou d’éloignement d’une structure sanitaire, ceux qui fatigués ne se lèvent pas avant l’aube pour s’alimenter, boire et prendre leur traitement à une heure fixe avant le début du jeûne.

Maladie ulcéreuse

La maladie ulcéreuse gastro-duodénale est aggravée par le jeûne. Ceci s’atteste par l’augmentation de la fréquence des poussées ulcéreuses et des complications de cette maladie pendant le Ramadan.

Il y a des risques de péritonite par perforation d’ulcère, hémorragie ulcéreuse. Ces patients ne sont donc pas autorisés à jeûner, surtout ceux présentant un ulcère évolutif.

Les maladies cardiovasculaires

Les patients présentant ce type de pathologie doivent absolument consulter leurs médecins traitants avant le mois sacré du Ramadan, car le médecin est celui qui connaît le mieux l’état du patient et la gravité de sa maladie.

Femmes enceintes

Il est vivement recommandé aux femmes enceintes de consulter leur gynécologue avant le Ramadan pour s’enquérir de leur état de santé et de celui du fœtus.

L’Islam autorise les personnes malades à ne pas jeûner

D’une manière générale, nous ne pouvons qu’insister auprès de tous nos lecteurs, informer celles et ceux qui sont directement concernés par ces maladies ou un membre de leur famille ou entourage.

Chacun doit bien comprendre qu’avant de pratiquer le jeûne, toutes ces personnes devraient prendre la bonne et sage décision de consulter leur médecin, de demander des conseils éclairés au praticien pour la conduite à adopter pendant le mois sacré du Ramadan.

L’Islam est une religion de tolérance, et que l’Islam autorise les musulmans malades, et  les personnes dont le jeûne peut engendrer ou aggraver l’état de santé à ne pas jeûner.
«Quiconque d’entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal  d’autres jours». (Coran, 2 :184)  et le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) dit : «Certes, Allah aime à ce que l’on emploie ses dispenses comme il désapprouve qu’on lui désobéit». Une autre version dit : «Comme Il aime qu’on exécute ses prescriptions obligatoires».
Si la personne est malade «Allah cherche à vous faciliter l’accomplissement de la règle. Il ne cherche pas à vous la rendre difficile» (Sourate 2, verset 185 de Coran).

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