Conférence Internationale sur l’Eau et l’Energie «Africa 2017»

Charafat Afailal: le potentiel hydroélectrique africain, gage de développement humain du continent

La ville de Marrakech abrite du 14 au 16 mars courant la Conférence Internationale et Exposition sur l’Eau et l’Energie «Africa 2017», placé sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Sous le thème, «Stockage des eaux et développement de l’énergie hydroélectrique en Afrique», cette conférence est organisée, conjointement  par la fondation anglaise Aqua-Media International et la Commission Internationale des Grands Barrages, avec l’appui du ministère délégué chargé de l’Eau du Royaume du Maroc, l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable ainsi que le Comité Marocain des Grands Barrages.

Cette rencontre vise, entre autres, à susciter l’intérêt des différents acteurs, investisseurs et partenaires à l’importance que revêt le secteur de l’énergie hydroélectrique en Afrique et les inciter à  consolider leurs efforts et  multiplier leurs engagements d’investissements  efficaces et prometteurs dans ce secteur afin de contribuer ensemble àla promotion d’une croissance verte du continent.

Lors de la séance d’ouverture de cet important événement,  la Ministre déléguée chargée  de l’eau, Charafat Afailal, a  précisé dans son allocution à cette occasion, que le stockage des eaux, eu égard à son aspect multidimensionnel, constitue un gage de développement humain pour le continent africain.

Dans ce sens, elle a expliqué qu’en Afrique, le stockage et la mobilisation des ressources hydriques restent primordiaux non seulement pour généraliser et sécuriser l’accès à l’eau potable, protéger les populations et développer l’agriculture irriguée, mais également pour assurer un approvisionnement en électricité stable et abordable. Aussi, a-t-elle ajouté : « le potentiel hydroélectrique africain non exploité représente 14% de l’ensemble du potentiel mondial non exploité en la matière et seulement 5 % du potentiel hydroélectrique de l’Afrique est utilisé, alors que plus de 50 % de la population du continent n’a pas encore accès à l’électricité, ce qui représente plus de 600 millions de citoyens africains ». Au travers de ces constats qui sont lourds de conséquences, la Ministre déléguée chargée de l’Eau a souligné la nécessité de lancer de nombreux chantiers pour parachever le développement de l’hydroélectricité en Afrique.

Les travaux de la Conférence Internationale sur l’Eau et l’Energie «Africa 2017» porteront essentiellement sur les aspects techniques, financiers, économiques, environnementaux et sociaux des ressources en eau et du développement de l’hydroélectricité, tout en mettant en lumière les besoins du continent africain en la matière et les défis auxquels il se trouve confronté, de même que les opportunités de développement et les réalisations récentes.

A noter que plus de 650 participants représentant 66 pays, dont 30 pays africains participent à la Conférence Internationale « Africa 2017 ». La Commission des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA), L’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), l’Agence Internationale de l’Energie et la Banque Mondiale, ainsi que diverses organisations régionales telles que l’Initiative pour le bassin du Nil, la Zambezi River Authority, l’Energy Great Lakes et bien d’autres, sont également représentées à cet événement et participent à ses différents ateliers et sessions.

Par ailleurs, une exposition technique aura lieu en marge de cette rencontre et présentera les innovations dans les secteurs de l’hydroélectricité, du génie des barrages et de l’énergie.

(MAP)

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