Depuis déjà un bon bout de temps, l’éviction des parlementaires prolifère, dans l’hémicycle à des cadences effrénées. Pour des motifs liés souvent aux actes de malversations, d’atteinte aux mœurs ou encore de détournements des deniers publics, la cour constitutionnelle n’en fait de cadeaux aux contrevenants de quelque provenance et registre que ce soient.
Tout au long de l’actuel mandat de l’Exécutif, on aura enregistré un record de destitutions par cette instance prohibitive pour attitudes malsaines ou attentatoires aux règlements en vigueur. Pas moins de sept représentants de la Nation ont été limogés, en cette mi-législature et d’autres attendent le verdict en état de détention.
Il est loisible de souligner que l’institution judiciaire se montre intransigeante, par des magistrats faisant montre de loyalisme et fermeté envers les faussaires de la justice et fossoyeurs de la démocratie dans notre pays. Il faut bien dire à cet égard, que la volonté de préserver l’action législative et l’assainir contre toute écorchure pouvant égratigner l’image du Royaume, y est résolument, depuis la plus Haute Autorité de la Nation, tout en lui conférant les attributions susceptibles de mener à bien leur ouvrage.
Il va sans dire que ce nouvel entrain dont a fait preuve cet organisme coercitif conformément aux prérogatives qui lui sont assignées met de l’ordre dans les rangs d’espace constitutionnel de haute vitalité législative et sociétale. Tout autant que cette campagne d’épuration qui se met en évidence au parlement bicaméral, les communes territoriales n’échappent guère à la transgression en liaison de responsabilité et de reddition de compte, parmi nombre de conseillers locaux, provinciaux et régionaux.
A cet effet, ce sont des centaines qui se trouvent dans les guêpiers des auditeurs de la cour des comptes ou des inspections diligentées par le ministère de tutelle. Ces jugements judiciaires tendent en fait, à fortifier l’Etat de Droit et des Institutions et partant, à dissuader les élus de crotter le patrimoine démocratique que forge, chemin faisant, notre pays dans son processus mi-figue, mi-raisin, éclaboussé justement par des nervis ou des novices qui se font élire par l’usage de l’argent sale et non la morale et la décence.
Il convient de rappeler dans ce sens que les dépravations qui entachent la pratique électorale dans le pays, depuis les années 70 du siècle écoulé, ont fait toujours émerger des notabilités véreuses et des néophytes sans culture ni savoir en vue de traiter les affaires publiques des populations. La véritable cure à ce mal préjudiciable devra se faire à la source, là où des formations partisanes se permettent donc de cautionner des candidats ripoux lors des différents échéanciers électoraux. C’est à ce niveau qu’on pourrait mettre un terme à ce fléau qui porte préjudice au pays… !