Saoudi El Amalki
L’exploration du gaz et du pétrole dans notre pays, demeure un mystère, depuis déjà des lustres. Le traitement énigmatique autour de cette question reste un tabou, un blasphème ou encore un secret d’Etat. Rien ne s’infiltre en public, aussi bien dans les médias officiels ni au sein des instances de la haute sphère. On se contente, par-ci, par-là, de faire part des recherches gazières et pétrolières amorcées par des compagnies étrangères, sans piper mot sur l’aboutissement. On se limite de faire savoir que le fruit des prospections consenties à ce propos est imminent et ne se ferait plus attendre.
Des annonces feutrées et tamisées laissant l’assistance sur sa faim de multitudes de sites en forage que compte le pays représentent, en fait, un potentiel énorme, pouvant, sans doute, suffire pour espérer les premiers sondages. Après des années d’exploration assidue, le Maroc n’est toujours pas au stade de l’exploitation. Cassant les gonds de l’hermétisme, on annoncera, nonobstant, que la production serait entamée incessamment. De sociétés sont attributaires de la concession pour une longue.
Quoique notre pays se soit carrément investi dans le choix des énergies renouvelables et y ait investi énormément, à l’image de la géante station de l’énergie solaire Nour, près de Ouarzazate, il entend encore mettre les bouchées doubles sur les combustibles fossiles. Mais, préfère, semble-t-il, garder l’opacité toute entière, autour de l’opération. Tout en étant conscient de la prédominance du combustible dans le marché mondial, puisque celui-ci détient plus de 85% de la production énergétique à hauteur de 2050, notre pays s’attelle également à s’approprier sa part de ce volet implacable qui garantit plus de 75% de la demande en cette énergie cotée de la planète.
Malgré l’ascension fulgurante du gaz naturel, l’énergie pétrolière tend à garder sa suprématie sur le marché mondial. Le Maroc se lance alors dans la diversification de l’énergie pour sécuriser son alimentation, en se projetant résolument dans la perspective de la prééminence des énergies renouvelables dont les fondements s’implantent d’une cadence prometteuse, dans notre pays. Son potentiel à cet effet est énorme, mais on reprochera aux décideurs de procéder constamment en catimini, face au droit d’information, légiféré par la loi suprême. On ne saurait occulter ni amputer des indications publiques à l’ensemble des populations !
Ceci étant, on craindra aussi que le sort de l’activité gazière et pétrolière, à l’instar d’autres ressources de la nation, ne soit monopolisé, en connivence avec les compagnies capitalistes étrangères. La diffusion fiable et transparente des infos relatives à la production des énergies nationales, se devrait de passer au crible, en toute clarté et responsabilité, conformément aux exigences des lois en vigueur.