Couper cours aux conduites obsolètes

Cette visite vise à approcher l’état de gestion de la délégation provinciale de la santé d’Inezgane Ait Melloul.

Au cours de cette enquête, l’inspection centrale, composée de trois membres, s’est tout d’abord entretenue avec la déléguée-adjointe, puis le directeur du centre hospitalier et, enfin, avec le secrétaire régional du syndicat sus mentionné. Il est à rappeler que cette instance syndicale avait transmis une lettre de protestation au ministère de la Santé, faisant état de la situation déplorable dans laquelle se trouve la délégation provinciale de la santé et faisant part de l’ingérence arbitraire dont le délégué fait preuve par rapport aux prérogatives du directeur de l’hôpital d’Inezgane, pour des raisons extra-professionnelles. Cette missive, dont on dispose d’une copie, révèle également l’entêtement du délégué à dresser le personnel de l’hôpital contre la direction afin de semer la zizanie et, en conséquence, de détourner l’attention des défaillances qui taraudent cette institution provinciale. D’autant plus que, depuis juste quelque temps, avec l’avènement du nouveau directeur, l’hôpital en question connait, progressivement et en dépit de la pénurie des moyens, des réformes notoires, en termes de réhabilitation des liens de synergie entre les composantes de l’établissement, de dotation en plate-forme technique et regain de confiance à l’égard des patients. A cet effet, on citera, par la présente, une série de violations aux règlements en vigueur, notamment le transfert par la délégation d’une sage-femme à l’hôpital, sans aucune nécessité ni argumentaire valable, alors que cette infirmière, du fait de cette mesure inadéquate, a provoqué un manque flagrant là où elle exerçait, une cité peuplée de plus de 50.000 habitants. Dans le même sens, on mentionnera les décisions de la délégation relatives au transfert d’un certain nombre de fonctionnaires, en transgression des dispositions de la note de mouvement (circulaire ministérielle N°25, datée du 14 avril 2008, modifiée au N°40, du 3 avril 2012). Toutes ces mesures attentatoires aux notes ministérielles ont, en effet, suscité une profonde désapprobation au sein du personnel de la santé dans la province. Dans le même sillage, la délégation a procédé la nomination de certains chefs de pôles, en violation du cadre légal (décision du ministre de la santé N°1473.13, parue dans le Bulletin officiel N°6155, en date du 2, en date de 13 avril 2007, relative à l’organisation des hôpitaux). D’autre part, le délégué s’est  pareillement immiscé dans les attributions du directeur en s’opposant à la décision de changement de poste prise par ce dernier en faveur d’une infirmière, responsable du service de la maternité, en réponse à sa demande formulée dans ce sens (demande N°1346, du 10 octobre 2013), sous prétexte que cette annulation survient suite à des conflits syndicaux. L’entêtement du délégué de vouloir, à tout prix, casser la décision du directeur prise conformément au souhait de l’intéressée, a aussi généré une vague de suspicion au sein du personnel, d’autant plus que le directeur s’est engagé, depuis son arrivée, à mettre en marche un nouveau style de gestion inclusif et transparent et, en conséquence, à couper cours à toute tentative de dépravation qui proliférait, il y a quelque temps.
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