La démission des morts-vivants!

Le célébrissime poète palestinien, feu Mahmoud Derwich, en l’occurrence, avait tonné un jour, face à l’inertie ambiante : «Ô vivants sous terre, revenez vite, vos pareils sur terre sont morts !». Un appel de détresse qui s’adresse à cette triste léthargie qui ne cesse de tarauder la vie morne d’un bon nombre de décideurs du pays, un peu partout dans le monde dit arabe.

Cette nonchalance morbide irait également émailler la majeure partie de nos responsables dont l’apport reste en deçà des aspirations attendues. En fait, pour prétexter leurs faiblesses, ils brillent par étouffer les énergies et faire douter les volontés…

Cette attitude démolissante révèle bien ce déchirement qui s’amplifie dans le corps d’une société vouée à l’émergence. Il va sans dire que cette déchirure béante au niveau des responsabilités décisives, est, malheureusement, en contradiction avec le potentiel dont regorge la nation, en termes naturel, socio-économique, culturel et sécuritaire. Devant les grands défis auxquels le pays est censé faire face avec les femmes et les hommes qu’il faut, la responsabilité s’avère le pilier fondateur à toute épreuve. Les batailles de la démocratie, du développement et de la sécurité n’ont que faire des faiblards, des renégats, des nihilistes…

Notre pays, de par sa position de choix, en matière de la géostratégie régionale, est constamment dans le collimateur, de toutes parts. Les obus de l’intox sont fréquemment orientés en direction de sa déstabilisation. Le dernier en date n’est autre que les balivernes récemment fomentés par un magazine francophone, Jeune Afrique, pour ne pas le nommer. Accuser le Maroc de pays «exportateur de terrorisme» est la plus basse des allégations qu’on puisse colporter envers une nation telle que la nôtre ; à l’heure où tout le monde témoigne de la lutte sans merci qu’elle ne cesse de mener, avec ténacité et bravoure. À cet égard, on ne peut occulter la reconnaissance et la sollicitude dont elle fait l’objet de la part des grandes nations de l’occident, souvent victimes d’attaques assassines, en matière d’expertise et de coopération antiterroriste.

Actuellement encore, en visite dans notre pays, ces jours-ci, suite aux derniers attentats en Catalogne, le ministre espagnol de l’intérieur n’a pas non plus, tari d’éloges la détermination marocaine dans le sens de la lutte contre le carnage organisé et le trafic des humains. Et de dire en clair, rétorquant, sans doute, à ces errements médiatiques. «Les criminels de Barcelone et de Cambrils ont grandi et reçu leur éducation en Espagne !». Un témoignage digne de foi qui assène un revers cuisant aux médisances de la revue en question. C’est aussi un signe fort envers les responsables qui continuent à roupiller en face des périls qui menacent notre pays. «Somnoleurs, réveillez-vous !».

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