Des parlementaires turcs rassurent sur la situation du pays

Frappée depuis plusieurs mois par une série d’attaques terroristes, la Turquie souhaite pousser encore plus loin la coopération avec Rabat dans le domaine sécuritaire.

C’est l’ambition affichée par une délégation de parlementaires turcs qui ont fait le déplacement à Rabat pour faire le point sur la situation en Turquie après le putsch raté. «Nous voulons renforcer davantage cette coopération qui a déjà atteint des degrés supérieurs», a indiqué Ali Ercoskun, président du groupe turc de l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la méditerranée (UPM), qui n’a pas manqué de saluer le dernier discours royal qui a dénoncé le terrorisme. En plus de  se serrer les coudes pour lutter contre la montée de l’extrémisme, Ali Ercoskun a également affiché son ambition de consolider les relations bilatérales dans les domaines commercial, culturel et scientifique. Aujourd’hui, la relation de confiance entre les deux pays n’est plus à démontrer. Preuve en est la réaction de soutien au président Ergodan après la tentative de coup d’Etat en Turquie. D’ailleurs, Ali Ercoskun n’a pas manqué de saluer la réaction rapide du Maroc qui a été parmi les premiers pays à dénoncer ce putsch manqué contre le président Ergonan. Il a également tenté de rassurer en affirmant que les éléments de l’armée turque ayant fomenté cette tentative de coup d’État, qui a coûté la vie à 240 personnes et fait 2.000 blessés, ne représentent qu’une minorité du corps militaire. Mais la purge lancée après l’échec du coup d’Etat a suscité de fermes mises en garde de la communauté internationale. Ali Ercoskun a affirmé que l’Etat a réglé l’après coup d’Etat selon les principes fondamentaux de la démocratie. «Toutes les mesures entreprises par l’Etat sont conformes à la loi», a-t-il affirmé. Pour rappel, la Turquie connait une vague d’arrestations et de limogeage depuis le 15 juillet. Pour faire taire les mauvaises langues, le chef de la délégation turque a indiqué que l’organisation guléniste FETÖ ne représente pas uniquement un danger pour la Turquie mais pour tous les pays dans lesquels elle s’active. Un clin d’œil au vice-président des États-Unis, Joe Biden, qui tarde à céder à la demande d’extradition de Fethullah Gülen, faute de preuves. Fethullah Gülen, qui vit depuis dix-sept ans en Pennsylvanie, ni toute implication dans le putsch du 15 juillet, réclamant une enquête internationale sur les événements. Mais Erdogan affirme que «si la tentative de coup d’Etat n’avait pas échoué grâce à la mobilisation de toute la population, on aurait assisté à l’instauration d’une dictature militaire sous l’égide de dogmes religieux pervers de Fethullah Gülen».

H.B

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