Des professeurs spécialistes mettent les lumières sur la reconnaissance par l’UNESCO du Malhoun

Festival «Malhouneiyat» d’Azemmour

Mohamed Nait Youssef

Le Festival «Malhouneyat» d’Azemmour, organisé par l’Association Provinciale des Affaires Culturelle d’El Jadida   »APAC  »,  fête sa 12ème édition du 5 au 7 septembre 2024.

Au-delà du volet festif qui comprendra des soirées animées par une belle brochette d’artistes tels que Redwan El Asmar, Cheickh Hamza Boukhlifi, Chaymae Erredaf, Haj Benkhama, Troupe ‘Griha Roudania’, Troupe ‘Jnane Nebbi de l’art Beldi’, Abdelkrim Sadiki, Mustapha Khlifi, Zakaria Moufid, Said Belmekki, Abdelhadi Benghanem ou encore Driss Zaarouri, les organisateurs mettront la lumière sur la l’inscription du Malhoune sur la liste du liste du Patrimoine culturel immatériel de l’Humanité, et ce à travers un colloque scientifique placé sous le thème : «Que faire après la reconnaissance par l’UNESCO du Malhoun en tant que patrimoine immatériel de l’humanité ?»

Visibilité et le rayonnement…

Pour répondre à cette question, un parterre de chercheurs, d’universitaires,  de connaisseurs, à savoir Abdelmajid Fennich, coordinateur général de l’Anthologie du Malhoun de l’Académie du Royaume du Maroc, Abdellah Tonni, Professeur de l’enseignement supérieur, Mourad El Kadiri, président de la Maison de la poésie au Maroc, Noureddine Chemmas, Chercheur dans l’art du Malhoune apporteront un éclairage sur cette thématique d’actualité.

«En posant cette question, on vise trois objectifs : la documentation, la visibilité et le rayonnement.», ont révélé les organisateurs du colloque dont la modération sera assurée par Majda Benhayoun, professeure de l’enseignement supérieur.

Un thème, trois axes fondamentaux :

Par ailleurs, les travaux du colloque seront portés sur trois axes fondamentaux. Le premier abordera essentiellement la question de la place qu’occupe l’enseignement de la poésie du Malhoun dans les universités marocaines.  «Le but étant d’étudier ce patrimoine marocain de manière académique pour en explorer les profondeurs. Les textes du Malhoun et leurs auteurs retrouveront ainsi la place qu’ils méritent dans le paysage poétique marocain en mettant en lumière leur portée poétique et humaine.», révèle la même source. 

Quant au deuxième axe, les interventions aborderont la réactivation des pôles qui ont abrité les poètes, les chanteurs et les passionnés du Malhoun.

«Ceci est important d’autant que ces pôles constituent le berceau des règles de déclamation, d’apprentissage et de transmission intergénérationnelle de ce grand art. C’est pour cette raison qu’il faut initier et soutenir, avec rigueur et transparence, les festivals et les rencontres qui servent le Malhoun, et ce via des partenariats entre le Ministère de la jeunesse, de la culture et de la communication, les instances élues et les associations de la société civile compétentes en la matière.», ont rappelé les organisateurs.

En outre, le troisième axe s’attaque au volet de la documentation poétique et lyrique en mettant les lumières sur le travail scientifique et académique de  l’Académie du Royaume du Maroc ayant édité « l’Encyclopédie du Malhoun ». «C’est aussi de cette manière que l’on pourra préserver la mémoire de la poésie du Malhoun et éviter qu’elle ne s’éteigne ou qu’elle ne soit dénaturée. Continuer à publier les recueils de cette poésie est donc nécessaire pour compléter autant que possible le corpus de ce patrimoine poétique marocain inestimable.», ont-ils précisé.

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