Les manifestants appellent Miraoui à jeter l’éponge

Sit-in des étudiants en médecine

Khalid Darfaf

Suite à l’appel de la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie, des centaines de manifestants ont pris part à un  sit-in massif organisé, samedi 5 octobre, devant le siège du Parlement à Rabat.

Tenue sous le signe : « Les jeunes du Maroc et ses cadres pour une meilleure situation des droits humains et de la santé », cette manifestation a vu la participation des parents des étudiants  et ce en présence de certaines associations des droits de l’Homme et de la société civile.

Venu en grand nombre pour faire valoir leurs revendications, les étudiants ont brandi des pancartes, peut-on lire en substance : « Nous voulons un dialogue sérieux », « Sauver l’avenir des médecins », ou encore « C’est quoi la prochaine réforme ? Docteurs sans diplôme ou étudiants en prison ?

Les participants au sit-in ont également scandé des slogans dans lesquels ils appelaient au départ d’Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation. En fait, ils le considèrent comme le principal responsable de la crise, qui, selon eux,  a pris une tournure grave après les poursuites judicaires à l’encontre des étudiants.

Boycott des examens…

En termes plus clairs, les étudiants exigent que leur retour aux amphithéâtres ne pourrait avoir lieu sans que le gouvernement face preuve d’un esprit de dialogue. En fait, ils revendiquent l’annulation du projet de réforme qui consiste à réduire le cursus de la formation en médecine. Cela étant, les étudiants campent fermement sur leur position en jugeant que « le recours à l’approche répressive ne fera qu’aggraver la situation et faire durer le boycott. »

D’ailleurs, les représentants des étudiants en médecine ont souligné dans un communiqué rendu public mercredi 2 octobre que « la nouvelle programmation des examens effectuée de façon unilatérale est synonyme d’une tentative visant à saper la médiation en cours pilotée par l’Institution du médiateur du Royaume. »

Aussi, ont-ils appelé les « sages de la nation »  à intervenir en toute urgence pour résoudre cette  crise qui a duré longtemps. L’objectif escompté, ont-il souligné,  est celui de « ramener les étudiants aux amphithéâtres et leurs stages, et sauver, par conséquent,  ce qui reste de la formation médicale ».

Par ailleurs, des sources de la Commission  nationale ont rapporté que le taux de boycott des examens de rattrapage, qui se sont déroulés  samedi 4 octobre, a dépassé les 95%.

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