Ecosse: demande un nouveau référendum sur l’indépendance

Ce mardi 28 mars 2017 est une date importante dans l’histoire de l’Ecosse puisque ce jour-là son Parlement régional a donné, par 69 voix contre 59, son accord à  sa Première Ministre Nicola Sturgeon pour demander à Londres l’organisation d’un nouveau référendum d’indépendance.

Cette consultation reste, toutefois, subordonnée à l’obtention de l’accord de la Première Ministre Theresa May et de celui du Parlement de Westminster qui devaient se prononcer mercredi mais qui en ont été empêchés suite à l’attentat terroriste qui avait eu lieu à Londres la semaine dernière.

Il convient de rappeler que la consultation demandée sera la deuxième après celle qui avait eu lieu en 2014 et qui avait été marquée par l’échec des indépendantistes lorsque les Ecossais s’étaient prononcés à 55% contre la sortie du Royaume-Uni et de préciser, par ailleurs, que celle-ci avait eu lieu à une époque où Londres faisait de son maintien dans l’UE la raison essentielle pour rejeter toute idée d’indépendance de l’Ecosse.

Aujourd’hui, avec le Brexit, la donne a changé et un rejet du vote du Parlement Ecossais par Theresa May pourrait provoquer une grave crise constitutionnelle car, selon Nicola Sturgeon,  il «fracassera de façon irréparable l’idée que le Royaume-Uni rassemble de façon respectueuse des partenaires égaux». Et cette dernière d’ajouter, en fin stratège profitant du Brexit pour faire avancer ses pions, que «les Ecossais ne se laisseront pas expulser de l’UE contre leur gré» exigeant, par ailleurs, que le référendum demandé ait lieu à la fin de l’année prochaine ou, au plus tard, au début de l’année 2019.

Et si, en outre,  la Première Ministre britannique dispose théoriquement du pouvoir de bloquer une initiative au motif que le moment serait mal choisi, son opposition au vote du Parlement Ecossais sera difficile à assumer politiquement et il ne lui restera plus qu’à essayer de rester «maîtresse du calendrier» en en repoussant l’échéance «au-delà de la sortie effective du Royaume-Uni de l’Union Européenne» dès lors que la première ministre écossaise s’est dite «ouverte à toute discussion» sur la question.

Nabil El Bousaadi

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