Le PPS et l’Oriental en deuil

C’est avec une immense affliction que la triste nouvelle est tombée, le week-end. L’Oriental était en deuil. Les échos se sont propagés semant une grande tristesse.  Le camarade El Houcine Elliaoui vient de tirer sa révérence après une vie pleine d’abnégation et de fidélité au combat pour un monde meilleur.

Il fut pionnier parmi cette jeunesse orientale qui avait, il y a plusieurs décennies, épousé les idées de liberté, de démocratie et de progrès, sans s’en départir un seul instant.

Au Parti du progrès et du socialisme, la triste nouvelle s’est propagée avec son lot de douleur et d’affliction.  Les réseaux sociaux ont suivi, annonçant la cruelle nouvelle. Ses camarades, militantes et militants politiques et syndicalistes, qui l’ont connu à travers les générations d’hier et d’aujourd’hui, lui ont rendu de vibrants hommages. Les politiques, comme les syndicalistes, les militants de la société civile et même d’illustres citoyens de l’Oriental natal qui a continué à faire vibrer le défunt.

Les années, comme les décennies, sont passées et l’homme n’a pas abandonné le chemin qu’il avait emprunté, jeune élève, il y a un demi-siècle. Il le poursuivra malgré toutes les vicissitudes de la vie, ses contraintes.

Il avait mis sa plume, bilingue, au service de la classe ouvrière, de la paysannerie pauvre, des intellectuels révolutionnaires qui ont tout sacrifié pour leurs idées et le triomphe  de l’idéal commun.

Avec le temps, il a choisi l’écriture comme parade à la résignation, à l’abandon des idées fondatrices et au changement de «vestes» devenu hélas assez habituel…

El Houcine Elliaoui n’a pas bougé d’un iota. Il a continué, autrement, le combat émancipateur, de l’homme, de la femme, des gens de l’Oriental connus pour leur fidélité à la «kalma» (la parole), au «maâkoul» (sérieux) et la suite à tout début…

El Houcine a également marqué sa génération par son engagement politique au sein du PPS où il avait assumé des responsabilités au niveau de la région. Il laisse également le souvenir de ce syndicaliste inlassable au sein de l’UMT et fut un dirigeant de grande valeur de la Fédération nationale du secteur agricole, dont il avait assumé plusieurs postes de responsabilité. Il fut durant plusieurs années secrétaire général de sa section d’Oujda durant les années 90.

A ces titres comme d’autres, il a donné un bel exemple d’abnégation et de fidélité, bien avant ses premiers pas militants au sein de la Jeunesse marocaine pour le progrès et le socialisme (JMPS) devenue plus tard Jeunesse socialiste.

Ses amis et ses camarades lui ont rendu un hommage fort et particulier pour ce qu’il a été : un grand militant dévoué aux causes qu’il a sincèrement défendues.

Ils ont également salué la mémoire du «poète, de l’écrivain et du journaliste», rappelant  son dernier ouvrage sur l’économiste Aziz BELAL (avec un véritable travail de compilation et de transmission), sans oublier «son dernier livre de recueil de poèmes, et ses articles au niveau des quotidiens AL BAYANE et BAYANE AL YAOUM, entre autres…».

Ce qui «témoigne  de sa grande contribution au savoir et à l’échiquier cultural de notre pays».

L’Oriental natal n’était pas du reste. Il était dans son cœur et dans son âme.

La maladie ne l’a pas empêché d’écrire. Le mal est transformé en mots généreux où le combat et l’espoir sont omniprésents et omnipotents.

Ses camarades sont unanimes à reconnaître ce «courage, cette résistance» silencieux… de véritables «leçons de vie, de courage, de bravoure et d’espoir».

Il a sû «mettre en valeur les nombreuses créations artistiques, littéraires et même sportives des femmes et des hommes issus de notre région orientale», pouvait-on lire parmi les nombreux hommages rendus à ce grand militant.

Qu’il repose en paix. Il restera vivant dans le cœur de ses amis et camarades qui l’ont connu de près mais aussi de si loin.

A toute sa famille, à ses nombreux camarades et amis, toutes nos condoléances attristées et notre compassion.

M. Khalil