Exigences

Que cela ne se répète plus. Toutes les Marocaines et les Marocains sont d’accord sur cette exigence largement partagée après le décès de Feu Mohsine Fikri, poissonnier de son vivant; et broyé impitoyablement par une benne destinée normalement au ramassage des déchets solides.

Ce regrettable événement suscite des interrogations multiples que l’on ne peut éviter et auxquelles il faut bien trouver des réponses. L’enquête menée permettra de définir les responsabilités, dans le détail, de ce crime. Un crime autant contre la démocratie que contre la personne du défunt.

Que l’on se comprenne, l’unité marocaine s’est exprimée unanimement et sans aucune fausse note sur le traitement qui a été réservé à Mohsine Fikri. Indignation, condamnation et compassion.

Pourquoi alors, et pour quels desseins, vouloir mettre à mal cette unité par des comportements opportunistes qui portent atteinte au sentiment de solidarité exprimé ? Voudrait-on atteindre à aux libertés individuelles et collectives que l’on ne s’y prêterait pas autrement. Voudrait-on provoquer la rupture avec le processus démocratique qui, on le répétera aussi souvent qu’il est nécessaire, malgré sa sinuosité ne cesse de progresser? Voudrait-on porter atteinte à l’image tant convoitée d’un pays stable où il fait bon vivre et investir ?

Toute action allant dans le sens de ces questions ne pourra être qu’un échec car le peuple marocain dans son ensemble est conscient des efforts consentis pour la promotion du processus démocratique, de ses acquis et de la vigilance nécessaire à l’égard de l’infantilisme ou de la sénilité des malveillants à son égard.

Dans ce genre de situation, l’intermédiation entre l’Etat et «tous ceux qui sont intéressés par l’affaire» est dévolue aux représentants de la population et à ceux qui estiment devoir encadrer cette dernière. Le délestage, en période de tension et de survoltage, se fait par «l’appel au calme» qui devient une obligation. Alors que tout autre appel pour «jeter l’huile sur le feu» ne peut être interprété que comme une irresponsabilité envers la population et envers l’Etat.

Folie furieuse que de «demander l’instauration de l’état d’exception »par ces nostalgiques des partis marionnettes et girouettes patentés qui ne cessent de tripatouiller pour empêcher la transition démocratique. Au lieu d’accompagner leur époque et d’œuvrer pour une transition sociétale parallèle à la consolidation de la transition démocratique vécue, les tenants de la réaction enrobent leurs discours antidémocratiques pour les faire mieux passer auprès des masses populaires, dans des moments de forte sensibilité, afin d’atteindre leurs objectifs inavoués.

Par une intensification marquée de la propagande antidémocratique (contre le jeu politique, contre les partis politiques, contre les institutions …) ; leur espoir est que certaines personnes l’acceptent, la répètent et lui assurent une large diffusion.

Mais la certitude est que, si «la réalité politique est déterminée par des individus instrumentalement motivés qui agissent selon une logique utilitaire de coûts et bénéfices», le bilan de certains est patent : échec sur toute la ligne. Echec dans leur entreprise électorale, échec dans leurs manipulations médiatiques.

L’espace occupé par les médias, particulièrement à travers les réseaux sociaux, donne à l’expression une dimension autre que celle qui se manifeste réellement. Et, au lieu de contribuer à la conscientisation  collective par ce biais, certains usent et abusent de tout pour mettre en défaut la cohésion de notre société.

L’espace virtuel et imaginaire leur permet une pratique basée sur le mensonge et la diffamation : une pratique irresponsable relevant de la «hogra» envers l’ensemble du peuple marocain. L’information est maltraitée par le subjectivisme, le clientélisme ou simplement par la pratique de la nuisance comme management commercial. Mais comme le relève l’adage, «le chemin du menteur est court».

La réalité des faits est têtue. Elle montre l’unité du peuple marocain pour qui, autant la consolidation du processus démocratique est une priorité, autant le potentiel de transformation et d’ouverture de la société marocaine doit faire face aux désordres issus des dysfonctionnements de l’administration dans ses relations avec la population. La démocratie est ainsi faite et ne se limite pas seulement aux opérations électorales. Elle doit être ressentie par chaque Marocain(e) dans son quotidien par le respect, la dignité et le bien-être.

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