Oujda
Les perspectives d’évolution des pratiques médiatiques à la lumière des progrès technologiques ont été au centre d’une rencontre organisée, jeudi dernier à Oujda, à l’occasion du cours inaugural du master Journalisme et médias numériques à la Faculté des Lettres et sciences humaines de l’Université Mohammed premier (UMP).
Animé par le directeur de l’Institut supérieur du journalisme et de la communication (ISIC), Abdellatif Bensfia, ce cours inaugural, auquel ont pris part des étudiants et des professionnels des médias, se veut une occasion d’échanger sur l’évolution des pratiques journalistiques et médiatiques à la lumière des évolutions technologiques et numériques de la scène médiatique, ainsi que d’autres domaines en la matière.
A cette occasion, Bensfia a souligné que le raz-de-marée technologique et numérique a affecté largement la production médiatique et les pratiques journalistiques, faisant savoir que cette nouvelle donne interroge les chercheurs et les professionnels notamment sur les moyens d’amélioration de ces pratiques et de création d’un nouveau cadre permettant aux acteurs de se faire une place au sein de l’espace public médiatique.
« A travers cette réflexion, il est possible d’aboutir à un modèle de formation qui s’adapte à cette transformation rapide et constante que connaît la scène médiatique marocaine à la suite du développement spectaculaire du numérique », a dit le directeur de l’ISIC, notant que cette rencontre offre l’occasion d’échanger les visions et les idées avec les étudiants et les professeurs sur les problèmes liés à la convergence des pratiques médiatiques et journalistiques au Maroc, et ce dans la foulée des enjeux nationaux notamment la cause nationale.
Il a également exhorté les journalistes et les professionnels des médias de s’impliquer davantage dans cette dynamique à même de promouvoir le secteur.
Pour sa part, le coordinateur du master Journalisme et médias numériques, Hicham Qazzout, a mis en avant les grandes transformations qui s’opèrent en permanence dans la scène médiatique, notamment en termes d’innovations technologiques (robots, intelligence artificielle, utilisation de drones), faisant observer que cette évolution a abouti à de nouveaux formats médiatiques comme l’infographie et les podcasts, outre les enjeux de la sécurité des données et des contenus numériques.
La technologie n’est plus seulement un outil de développement du secteur, mais constitue désormais le fer de lance de la scène médiatique, a-t-il argué, estimant que la révolution numérique et technologique n’a pas été en mesure de dissiper les inquiétudes des professionnels des médias et des institutions médiatiques notamment en termes de professionnalisme et de qualité des contenus, ainsi que la propagation des fake news.
Intervenant à cette occasion, le doyen par intérim de la Faculté des Lettres et sciences humaines d’Oujda, El-Houssein Oucheni a indiqué que cette rencontre académique constitue une opportunité pour les étudiants et le grand public intéressé par les questions des médias de s’enquérir des caractéristiques de l’évolution des pratiques médiatiques à la lumière de la révolution numérique et des transformations sociétales rapides.
Il s’agit aussi, selon Oucheni, de partager les expériences sur un certain nombre de problèmes auxquels la scène médiatique est confrontée, tels que la domination des nouveaux médias et des réseaux sociaux, ainsi que l’émergence de nouveaux formats médiatiques.
De même, le secrétaire général de l’ISIC, Mohamed Regragui, a mis l’accent sur l’avenir des pratiques médiatiques à la lumière des profondes transformations en cours dans le domaine du journalisme, faisant remarquer, à cet égard, que ce problème se pose également au niveau pédagogique et des formations qui doivent faire face à ces défis.
