Ainsi, Ali Ben Smaikh Al-Marri, président de la Commission nationale qatarie des droits de l’Homme, a estimé que l’IER a été une expérience réussie constituant un des mécanismes les plus importants pour la consolidation du processus démocratique au Maroc.

M. Al-Marri, qui présidait la deuxième session de travail de l’atelier, commentait l’intervention de M. Mohamed Mhaifid, universitaire marocain et membre de l’OMDH, qui a fait relevé le mérite qu’ont eu les pays qui se sont livrés à « l’exercice douloureux » de la justice transitionnelle comme mécanisme de réconciliation, dont le Maroc.

Plusieurs intervenants ont également salué l’expérience marocaine, ainsi que celles de l’Espagne et de l’Afrique du sud.

Les intervenants lors de cette rencontre, qui porte sur la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA), ont particulièrement souligné l’importance de la solution des conflits internes à l’aide du mécanisme de la justice transitionnelle.

Dans ce contexte, Mohsen Marzouk, secrétaire général de la Fondation arabe pour la démocratie et un des organisateurs de l’événement, a souligné que « les fils de cette région » devaient « depuis longtemps, arrêter de se faire la guerre, régler leurs conflits, partager les ressources et le pouvoir et reconnaître mutuellement leur diversité ».

« Il n’y a d’autre voie à la gestion de la diversité des composantes et des conflits d’intérêts qu’une gouvernance démocratique, seule à même de prévenir la violence et de permettre une représentativité pluraliste », a-t-il dit.

Réuni pour deux jours, cet atelier est le premier d’une nouvelle série de rencontres dont les recommandations seront soumises au Forum de l’avenir, prévu les 1er et 2 décembre prochain dans la capitale qatarie.

Deux autres ateliers se tiendront ainsi à Beyrouth et à Istanbul, respectivement sur le rôle de la jeunesse et sur le secteur privé et la responsabilité sociale.

Le secrétaire général du ministère des affaires étrangères, Youssef Amrani, et l’ambassadeur du Royaume à Doha, Abdelaadim Tber, ont pris part à la séance d’ouverture.

Plusieurs représentants de la société civile marocaine, notamment des organisations des droits de l’Homme, ont fait le voyage de Doha et participent aux diverses sessions thématiques de l’atelier.

Le Forum de l’Avenir est une initiative de réflexion qui implique responsables gouvernementaux et sociétés civiles des pays de la Région MENA et ceux des pays occidentaux du G8, sur les questions de démocratie, de gouvernance, d’implication de la société civile et de développement durable.