Au siège national du Parti du progrès et du socialisme (PPS), une cérémonie grandiose a été organisée, jeudi soir, sous le thème : «le militant sincère et le journaliste engagé», à l’initiative du Bureau politique du parti en collaboration avec l’entreprise de presse (Bayane.sa), éditrice des quotidiens AL BAYANE et BAYANE AL YAOUM et le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), et ce en hommage à feu Mohamed Benseddik, membre du Bureau politique du parti, décédé vendredi 29 juin 2018.
C’est donc dans un climat de piété et en présence du Secrétaire général du PPS, de membres du Bureau politique du parti, du comité central et du conseil de la présidence, de la Fondation Ali Yata et de nombreux militants, mais également et surtout de sa veuve Aicha Salki, de sa fille Nadia (Son fils Aymane étant actuellement au Canada) et de ses frères et de membres de sa famille venus spécialement des Pays Bas ainsi que du Secrétaire général et de membres du SNPM et de journalistes de la MAP, que cette cérémonie a eu lieu en hommage à la vie d’un militant qui a tant donné en tant qu’acteur politique, journaliste, syndicaliste et humaniste.
C’était « le grand maitre », selon un des poètes présents et «l’éclaireur», selon un autre, mais aussi le père « très chéri et aimé» par ses enfants et ses proches, selon sa fille Nadia, qui n’a pas manqué d’exprimer ses remerciements à tous ceux qui ont soutenu sa famille durant cette dure épreuve.
«Feu Mohamed Benseddik n’avait pas d’ennemi. Il nous a quittés sans prévenir, il y a exactement 77 jours», disait à l’ouverture de cette cérémonie son modérateur, Said Sihida, membre du Comité central du parti.
«C’est une grande perte non seulement pour sa petite famille mais également pour sa grande famille politique et journalistique », a-t-il ajouté, notant que le Bureau politique a décidé de lui consacrer cette cérémonie en reconnaissance de ses sacrifices et des énormes services que l’enfant de Targuist a rendus à son parti et à son pays depuis son jeune âge, lui qui a préféré rester au Maroc au moment où tous les membres de sa famille l’ont quitté pour les Pays Bas. Son décès ressemble à cette bougie qui illuminait tout ce qui l’entoure, mais qui s’est éteinte subitement avant terme, a-t-il encore dit.
Par la suite, l’assistance a suivi un documentaire qui revient en détail sur la vie du défunt, son engagement politique et sa fidélité à ses principes avec une série de témoignages à l’appui comme ceux de l’actuel secrétaire général du PPS Mohamed Nabil Benabdallah, du militant Mohamed Allali, de Said Sihida, M’hamed Sellou et bien d’autres.
Le film met aussi en évidence une partie des contributions du défunt en tant que collaborateur des Secrétaires généraux du PPS (feu Ali Yata, Ismail Alaoui, Nabil Benabdallah), mais également en tant que conseiller de ministres du parti.
Feu Ali Yata, ancien secrétaire général du parti avait en effet décidé de faire de feu Benseddik son secrétaire particulier, compte tenu des qualités qui le distinguait, de son sérieux, de sa personnalité très galante, de son engagement et de son dévouement au parti, à son projet et à ses principes, a souligné le Secrétaire général du PPS dans ce documentaire.
Depuis ce choix, feu Benseddik a accompagné tous les secrétaires généraux du parti durant leurs mandats respectifs avant d’être élu membre du Bureau politique PPS porteur d’un grand projet qui lui est très cher, à savoir la création d’une école de formation des militants du PPS, a-t-il dit.
Sa mort représente donc une grande perte pour le parti, a-t-il affirmé.
Dans un autre témoignage présenté lors de cette cérémonie, mohammed Nabil Benabdallah a renouvelé ses condoléances à la petite famille du défunt, aux membres du SNPM et aux journalistes de la MAP ainsi qu’aux militants du parti et aux représentants de tous les organismes présents pour le décès imprévu de feu Mohamed Benseddik, un journaliste engagé et un professionnel qui s’apprêtait a réaliser des projets qui lui tenaient à cœur.
Evoquant l’itinéraire du défunt, il a indiqué que sa carrière politique a commencé à Tétouan alors élève avant de se poursuivre dans les bureaux d’Al Bayane, puis à Moscou pour des études de doctorat en journalisme, ensuite à la MAP en tant que journaliste où il s’est distingué par ses qualités humaines et professionnelles au sein de l’agence à l’intérieur du pays et à Moscou en tant que chef du Bureau.
A son retour au Maroc, il a redoublé d’enthousiasme et de dynamisme pour continuer le combat au sein de sa famille politique en contribuant à la rédaction de nombre de documents et thèses du parti, lui qui préférait éviter les feux des projecteurs, a-t-il affirmé.
Feu Benseddik fait partie des rares militants qui connaissent par cœur les positions et analyses du parti, lui qui n’avait pas besoin d’archives pour écrire sur le parti, a indiqué Benabdallah, qui n’a pas manqué d’affirmer qu’il appréciait la franchise et le courage du défunt, qui ne reculait devant personne pour défendre ses points de vue avec des arguments à l’appui.
Le défunt était une véritable encyclopédie. Il avait toujours son mot à dire en poésie, en littérature, en philosophie, en politique et en d’autres disciplines, a-t-il ajouté, notant qu’il était un expert dans la politique de la Russie contemporaine.
Juste avant sa disparition, feu Benseddifk travaillait sur un certain nombre de projets et de traductions dont une biographie de feu Ali Yata et une traduction sur Ibn Arabi.
Pour sa part, le président du directoire de l’entreprise (Bayane.sa), dirécteur de la publication de ses journaux Mahtat Rakas a salué la noblesse de cette tradition du Bureau politique d’organiser de telles cérémonies en hommage à des militants du parti en reconnaissance de leurs services et fidélité aux principes, tout en exprimant ses remerciements au SNPM.
Il est également revenu sur l’itinéraire du défunt, depuis son arrivée aux locaux des journaux Al Bayane à Casablanca, à l’initiative de feu Ali Yata, précisant que la lecture de la vie militante de feu Benseddik est pleine d’enseignements pour les militants du parti.
Il s’est arrêté notamment sur leurs rapports au moment ils poursuivaient leurs études en ex URSS, le défunt à Moscou où il assumait aussi la responsabilité de coordinateur des étudiants du parti et lui à Kiev, notant qu’après l’entrée au Maroc de feu Benseddik, c’est lui qui a été élu pour cette responsabilité.
Plusieurs autres témoignages poignants ont été présentés lors de cette cérémonie dont celui du SG du SNPM, Abdallah Bakkali, qui a rendu un vibrant hommage au journaliste professionnel qu’est feu Benseddik, dont l’arrivée au domaine a été à l’initiative du grand journaliste feu Ali Yata.
C’est un journaliste politiquement engagé très respectueux de la déontologie du métier qui s’exprimait dans une langue arabe très saine et propre, un militant syndicaliste aguerri et un homme qui aimait la vie, a-t-il dit, notant que sa mort est une grande perte pour tous.
Pour sa part, Omar Lachhab, qui s’exprimait au nom des journalistes de la MAP, a insisté sur les qualités professionnelles du journaliste qui confectionnait dans une langue très raffinée et avec des mots méticuleusement choisies des dépêches, lui qui est issu d’une école politique.
De son coté, Mustapha Labraimi, Secrétaire général de la Fondation Ali Yata dont le défunt était membre fondateur, a tenu à rendre un hommage posthume au défunt , lui qui s’est engagé encore jeune dans les rangs du parti et a contribué depuis à ses documents et thèses. Sans attendre de contrepartie, il réalisait des œuvres pour le parti, qui saura perpétuer à coup sûr son idéal, a-t-il dit.
Par la suite, les poètes Driss El Méliani, Abdehadi Brioug et Mohammed Khoukhchani ont donné lecture à des poèmes écrits en hommage à feu Mohamed Benseddik.
Un autre témoignage très sincère a été également présenté par Abdelilah Tahani directeur au ministère de la Communication et directeur général par intérim de la bibliothèque nationale soulignant les hautes qualités humaines et professionnelles du défunt.
Un des jeunes frères du défunt a fait savoir aussi qu’il a choisi de faire des études spatiales en hommage à un ouvrage sur Youri Gagarine que Mohamed Benseddik lui avait présenté.
M’Barek Tafsi