Intissar Haddiya signe trois romans

Salon international de l’édition et du livre 2024

Par Abdelhak Najib

L’auteure et médecin, Intissar Haddiya, vient de présenter, le 12 mai 2024, la troisième édition de ses romans publiés par les Éditions Orion et Sirius, au Salon du livre et de l’édition de Rabat. Une occasion de relire « L’inconnue », «Si dieu nous prête vie» et «Trahison pieuse».

Ces trois premiers jours du Salon international de l’édition et du livre de Rabat ont été l’occasion de rencontrer quelques auteurs de bonne facture qui se sont distingués ces dernières années. Parmi ces noms qui ont brillé cette semaine, on cite volontiers le nom d’une dame qui allie plusieurs passions, entre la médecine, la recherche et l’écriture. Il s’agit de Intissar Haddiya, néphrologue connue et romancière à succès puisqu’elle vient de signer la troisième édition de ces romans publiés par les Éditions Orion/Sirius. En effet, l’auteure a présenté à un public nombreux et averti, qui a pris place au stand de la célèbre librairie Kalila Wa Dimna son grand succès, titré l’Inconnue. Dans cette œuvre, l’écrivaine raconte l’histoire de la veuve Layla liée d’amitié à une juive, Yvonne, qui prédit l’arrivée d’un enfant dans sa vie. Une prévision qui se concrétiste contre l’attente de la femme marocaine dont le mari ne pouvait pas avoir d’enfant. En effet, Layla finit par trouver un bébé de sexe féminin devant chez elle après avoir déménagé dans un quartier modeste suite au décès de son époux. Un nouveau-né qu’elle chérit bien avant qu’elle entame la procédure de la «Kafala». Dans ce roman bien mené, il est justement question de ce sujet ô combien sensible dans la société marocaine aujourd’hui : «Le roman social est un genre, un mode d’expression où transparaissent le plus souvent la texture et la structure de la société à travers une fiction réaliste. Par conséquent, c’est un genre qui est implicitement empreint de sérieux», comme le précise Intissar Haddiya qui a aussi offert aux lecteurs la présentation d’un autre titre, très intriguant : «Si Dieu nous prête vie ». Il s’agit là d’un roman qui met la lumière sur le vécu empreint d’amour, de douleur, d’espoir et d’aventure d’un groupe d’individus partageant la même séance de dialyse. Chérif, personnage emblématique de ce roman, est un jeune étudiant qui espère ardemment être transplanté et cherche désespérément un donneur de rein. Nadia, elle, présente une condition psychologique particulière qui transparaît à travers son désir obsessionnel de grossesse ? C’est une histoire d’individus attachants qui s’accrochent à la vie et partagent des espérances communes en dépit des divergences de leurs histoires personnelles. Un récit de vie, qui dénude ingénument la détresse et les contraintes liées à la dialyse tout en soulignant la difficulté d’accès à la greffe d’organes. Enfin, Intissar Haddiya a gratifié son public par son troisième roman, «Trahison pieuse», qui raconte la révélation d’un étrange secret, à la suite du décès d’un homme irréprochable à tous points de vue. Ce qui fait basculer la vie paisible d’une famille de notables.

Dans le même temps, un dangereux manipulateur est sur le point de commettre une grande escroquerie, abusant de la confiance de nombreuses femmes… Trahison pieuse est un oxymore troublant, au cœur d’un drame social où se conjuguent vices et mensonges sous d’inquiétants dehors de bonté.

En trois romans, Intissar Haddiya entame cette édition du SIEL et donne rendez-vous à ces lecteurs pour un autre roman, déjà dans le pipe et la traduction en arabe de toute son œuvre en anglais et en français.

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