Élections du 8 septembre
Par Sofia El Aouni (MAP)
Les partis politiques ont été unanimes dans leurs manières de traiter la chose culturelle, en s’accordant sur son importance dans l’épanouissement sociétal et en adoptant un discours visant à relancer une politique culturelle, au cœur d’une actualité balayée par la pandémie de la Covid-19.
Ainsi, un consensus a émergé au profit du volet culturel dans les programmes électoraux des formations politiques en lice, qui ont mis l’accent sur une ambitieuse relance du secteur, à travers des plans nationaux et régionaux, tout en plaidant pour sa mise en valeur et sa démocratisation.
Tel est le cas des partis les plus représentés au parlement, qui ont élaboré des plateformes électorales, à même de promouvoir une politique culturelle au service de la créativité et de l’épanouissement de la jeunesse et participant à la création d’un tourisme dit « intelligent ».
Pour sa part, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) priorise, dans son programme électoral, l’éducation, la lutte contre l’analphabétisme, la santé, la culture et l’écologie et prévoit la mise en place du projet « Maroc culture » qui consacre le rôle stratégique et central de la culture dans la société.
Il escompte également l’augmentation progressive du budget dédié à la culture de 3% au moins du budget global, en plus de l’accélération de la nomination des membres du Conseil national des langues et de la culture marocaine.
Pour les partis politiques, la culture n’est ni un sujet de division et n’a nullement été un objet de débat puisque, in fine, elle a de facto sa place légitime dans les politiques publiques.
Malgré que ces formations politiques aient porté des discours novateurs, en empruntant de nouveaux chemins pour relancer la politique culturelle, force est de constater qu’elles ne se sont pas attardées à éplucher de près leurs propositions à ce sujet, par opposition à l’enseignement, à l’emploi et à la santé, considérés comme des secteurs plus importants.