La Super Coupe d’Afrique de football aura lieu le samedi 20 février à Lubumbashi, comme a programmé la Confédération africaine de football (CAF). Elle opposera le club congolais du TP Mazembe, champion d’Afrique, à l’équipe tunisienne de l’Etoile Sahel, vainqueur de la Coupe de la CAF. La rencontre sera dirigée par l’arbitre malgache Hamada Moussa Nampiandraza.
Encore une fois le football marocain sera orphelin de titre. On ne va parler de la nouvelle et récente élimination de l’équipe nationale des joueurs locaux qui ont été sortis par la petite porte (premier tour du CHAN 2016), des autres sélections nationales dont celle des Olympiques qui n’a même pas pu réaliser le strict minimum d’avoir une place aux prochains JO de Rio… et des Lions de l’Atlas qui sont toujours en course pour la CAN 2017 et le Mondial 2018 mais qui n’arrivent guère à convaincre.
On va aborder seulement une autre compétition continentale concernant les clubs et avec grande amertume. Il s’agit de la Super Coupe d’Afrique qu’on va seulement poursuivre avec les yeux mais pas avec nos cœurs puisque nos clubs continuent toujours de briller par leur absence.
On va donc suivre une Super coupe devant mettre aux prises le Tout Puissant Mazembe de la RD Congo et l’Etoile du Sahel de Tunisie, les deux meilleures formations du Continent pour le moment.
Le TP Mazembe, double vainqueur de la compétition et premier club du Continent à jouer la finale du Mondial en 2010 remporté par l’Inter Milan (3-0), suivi par le Raja Casablanca en 2013 (sacre du Bayern 2-0), a remporté la Ligue des champions 2015 aux dépens de l’USM Alger (2-1, 2-0), alors que l’ES Sahel s’est adjugée la Coupe de la Confédération face aux Sud-Africains d’Orlando Pirates (1-1, 1-0).
L’enjeu est de taille pour les deux protagonistes qui visent, chacun, la passe de trois. L’équipe tunisienne essayera de remporter un troisième titre continental après les sacres de 1998 et 2008, un même objectif poursuivi par son adversaire congolais qui avait remporté les titres de 2010 et 2011.
Qui donc aura ce luxe pour succéder à l’ES Sétif d’Algérie, vainqueur d’Al Ahly d’Egypte (1-1, 6-5 aux t.a.b), lors de la récente édition… ?
Mais un autre charme est à mettre à l’actif de cette Super Coupe d’Afrique, elle aurait du être une affaire à cent pour cent marocaine. Seulement, les deux clubs du cher pays de l’Atlas n’ont pas pu honorer leur mission. Le Moghreb de Tétouan et le Raja de Casablanca, puisque c’est d’eux qu’il s’agisse, ont été éliminés par ces mêmes formations qui vont jouer le prochain sacre continental. Le MAT a été éliminé lors du dernier match de la phase des groupes de la Ligue des Champions par le TP Mazembe vainqueur sur un score large de (5-0) et le Raja a rendu le tablier bien avant en cédant face à l’ES Sétif lors de la 3e journée de cette compétition avant qu’il ne soit rescapé en Coupe de la CAF et qu’il ne connaisse le même sort face à l’ES Sahel…
Pour l’histoire, la Super Coupe d’Afrique n’a atterri au Maroc que deux fois. Le dernier trophée a été remporté en 2012 par le MAS qui a pris le meilleur sur la formation tunisienne de l’Espérance suite aux tirs au but (4-3) après avoir terminé sur un nul (1-1). Le Raja avait été le premier à s’imposer en 2000 au détriment de l’équipe ivoirienne de l’Africa Sport (2-0).
C’est peu pour le Maroc qui a été finaliste de cette Super coupe à 5 reprises, le WAC 2 fois (1993 et 2003), le Raja en 1998, l’AS FAR en 2006 et le FUS en 2011.
Le Maroc est comme la RD Congo et la Côte d’Ivoire qui ont doublement remporté le trophée chacun, le TP Mazembe (2010 et 2011), l’Africa Sport en 19993, l’ASEC Mimosas en 1999. Même chose pour l’Algérie qui a remporté le sacre lors de son lancement en 1982 grâce à la JS Kabylie et le dernier titre en 2015 par l’ES Sétif. Mais le Maroc reste cependant devancé par la Tunisie qui a triplement remporté le trophée, l’Espérance en 1995, l’Etoile du Sahel à 2 reprises en 1998 et 2008.
L’Egypte reste le seul pays qui domine les débats avec 9 trophées (3 fois par le Zamalek en 1994, 1997, 2003 et 6 fois par Al Ahly en 2002, 2006, 2007, 2009, 2013 et 2014).
Qu’en pensent nos fameux clubs… ? N’ont-ils pas vraiment honte… ?
Nos clubs, joueurs, entraineurs, dirigeants, supporters et tout l’entourage accompagnant doivent s’y inspirer.
Rachid Lebchir