Le Maroc industriel!

C’est un propos simpliste et incisif qu’a tenu récemment à l’hémicycle, le ministre de l’industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, lors des questions orales. Sans langue de bois, son département se distingue par une omniprésence évidente, à la différence de son compère du secteur de l’énergie, des mines, de la logistique et de l’eau qui semble «moisir» aux abonnées absents.

«Notre pays fabrique deux millions de masques par jour et met en stock de sécurité cinquante millions pour l’avenir. Il n’est pas question de se payer le luxe d’en exporter avant de s’assurer que les besoins internes satisferont largement la demande!», faut-il savoir aux représentants de la nation.

Malgré l’aspect inattendu de la pandémie qui frappe le monde entier, le pays s’est brillamment préparé en matière de l’approvisionnement en un temps record, notamment en navette qui demeure un réel souci pour nombre de ses homologues de la planète, des gels hydroalcooliques. Il aura fallu la mobilisation des unités de l’industrie textile dont la renommée n’est plus à prouver, en termes de qualité afin de faire face à crise virale.

En si peu de temps, le pari était levé forçant même le ravissement de son entourage dont le manque en ses produits se fait, de plus en plus, ressentir. Il convient de dire qu’hormis certains nonchalants qui violent les instructions de l’état d’urgence, la majeure partie de nos compatriotes suivent ces consignes à la lettres, en usant de ces outils de prévention.

C’est autant dire combien cet effort que notre déploie dans ces mesures barrières, était judicieux. En fait, l’engagement, la discipline et le consentement furent de bout en bout, de mise. Pour répondre à toutes ces conditions, en temps opportun, il a fallu également mettre en place, au sein du ministère en question, ce qu’on appelle une «war room» pour assurer au quotidien, l’alimentation nécessaire en objets sanitaire mais aussi, à usage  alimentaire, en ce mois de carême qui nécessite des denrées, en quantité suffisante sur le marché.Il importe de rappeler que, sur ce point, nombre de pays se heurtent à des pénuries de forte intensité, en ce moment crucial de pandémie.

Ce mécanisme de veille, baptisé « chambre de guerre »,porte  pareillement sur le suivi permanent de structures d’économie en direction de ces deux activités vitales dont le souci est piloter le fonctionnement des entreprises et l’évolution de leur  produit.

Même chose pour les respirateurs artificiels dont le dernier prototype est en passe de faire l’unanimité, de par la qualité et la conformité usuelle, aussi bien au niveau de la réanimation que de la fonctionnalité d’incubation. Certes, notre pays n’est pas encore dans le besoin en la matière, mais il importe de se lancer dans la besogne avant que la pression ne soit acculante dans le temps.

Nos ingénieurs et leurs collègues en médecine n’ont rien à envier à leurs pareils étrangers, à ce stade. Il est bien certain que ce choc ne cesse d’impacter sérieusement le tissu économique, à l’échelon mondial. Les retombées fâcheuses, encore plus ardues qu’en crise de la récession de 2008,ont déjà mis à l’arrêt certaines entreprises auxquelles il va falloir insuffler des bouffées d’oxygène. Par contre, l’industrie automobile qui peine ailleurs, se remet en activité pour une période exportation qui frôle 90% du produit, sachant qu’une bonne partie de pièces est quasiment de produit local.

De même, l’aéronautique fait notre fierté puisque 42% des objets d’avion est totalement du pays. Des prouesses qui rivalisent avec un certain nombre de pays et dont on ne devrait nullement être confus. Selon le responsable du secteur, le produit marocain est en nette amélioration, dans des domaines de calibre, tout en se débarrassant, une fois pour toutes, du sentiment d’infériorité par rapport produit étranger. Mieux encore, il va surtout falloir être persuadé de nos capacités intrinsèques, non pas parce que cela nous a été confirmé par les étrangers, mais du fait de la hauteur évidente de nos produits.

Il importe de croire en la rigueur et le talent des jeunes qui n’ont pas à rougir de ce qu’ils peuvent entreprendre, dans les conditions moins convenantes, dans la plupart des cas. Ce que les marocains ont démontré, durant cette période pandémique, témoigne d’un potentiel plausible pour la construction du Maroc nouveau auquel on aspire.

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