Le Maroc insiste sur le rôle de l’audit pour une bonne gouvernance

Commission de l’UA

Le Maroc a réaffirmé, jeudi à Addis-Abeba, l’importance de l’audit dans la réalisation des objectifs de la bonne gouvernance administrative et financière au sein de la Commission de l’Union africaine (UA). L’ambassadeur, Représentant permanent du Royaume auprès de l’UA et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, qui s’exprimait lors de la 42ème session ordinaire du Comité des Représentants permanents de l’UA (COREP) qui poursuit ses travaux par visioconférence, a mis l’accent sur le rôle des processus de contrôle interne dans la réalisation des objectifs d’une bonne gouvernance administrative et financière au sein de l’Union.

M. Arrouchi qui conduit la délégation marocaine à cette session qui se tient en prélude à la 39e session ordinaire du Conseil exécutif de l’organisation panafricaine, a relevé que les opérations d’audit reflètent avec objectivité et sur la base des chiffres, une évaluation des processus de management de la Commission et des organes de l’Union conformément aux manuels et politiques en vigueur.

Le diplomate marocain a dans ce sens mis en exergue l’efficacité des projets et l’exécution des allocations financières engagées. « C’est ainsi que le contrôle interne est indispensable pour contribuer à l’efficacité et à l’efficience de la mise en œuvre et du suivi des décisions du processus intergouvernemental, dont le but ultime est de servir les intérêts vitaux du citoyen africain », a noté M. Arrouchi.

Le diplomate marocain qui a rappelé le faible taux de mise en œuvre des recommandations d’audit constatées de l’Union, a relevé que «sur les 872 recommandations d’audit conduites de 2016 à 2019, 604 recommandations sont exécutées (69%), 214 sont en cours (29%) et 54 (6%) non exécutées, ce qui entrave le rendement de l’organisation panafricaine et les réponses aux multiples attentes des population africaines».

Les objectifs stratégiques de l’organisation demeurent tributaires, entre autres, de la mise en œuvre rigoureuse du mécanisme de la reddition des comptes et du respect des règles et procédures en vigueur, comme conditions indispensables pour doter l’organisation de structures fortes, stables et performantes, a noté la délégation marocaine.
Dans le contexte de la réforme institutionnelle, et les multiples défis que posent la pandémie du covid-19, la délégation marocaine a plaidé en faveur d’un engagement collectif et résolu des Etats membres, de la Commission et des différents organes de l’Union, pour que l’action africaine commune réponde aux aspirations des populations africaines, et soit à la hauteur des défis qu’affronte le continent.

Le COREP avait entamé mardi les travaux de sa 42 session ordinaire avec la participation du Maroc, en prélude au prochain Conseil exécutif (ministres des Affaires étrangères) de l’organisation panafricaine (13 et 14 octobre).
Lors de cette session, le COREP se penche notamment sur le rapport du sous-Comité des questions d’audit, le rapport sur l’opérationnalisation du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) et le rapport du sous-Comité sur la Coopération multilatérale.

Le COREP va procéder également à l’examen du rapport du sous-comité sur les réformes structurelles de l’Union et un autre sur l’état de l’intégration régionale en Afrique.

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