Benabdallah : nous nous engageons à renforcer la justice sociale et l’Etat de Droit

– La relance du dialog ue social, une tâche prioritaire devant être réalisée par le futur gouvernement, immédiatement après son investiture

– Le programme du PPS vise le renforcement de la justice sociale, de la dimension écologique et de l’Etat de Droit

– Les raisons ayant amené le PPS et le PJD à conclure leur alliance sont toujours là

– Le système électoral en vigueur ne permet à aucun parti politique de gouverner tout seul et d’être en mesure d’appliquer intégralement les mesures contenues dans son programme électoral

Fort du bilan globalement positif du gouvernement dont il fait partie et des réalisations hautement positives accomplies avec succès dans les secteurs gérés par le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), le Parti du Livre a rendu public mercredi soir à Rabat, le programme électoral qu’il défendra au cours de la campagne électorale qui débutera ce samedi 24 septembre et se poursuivra jusqu’au scrutin du 7 octobre, jour de l’élection au suffrage universel des députés devant siéger à la Chambre des représentants pour un mandat de 5 ans (2017-2021).

Exposant les grandes lignes de ce programme, le secrétaire général du parti, Mohamed Nabil Benabdallah, a souligné qu’en dépit de plusieurs contraintes, le gouvernement dont le mandat va bientôt expirer, a tenu ses promesses en réalisant un bilan globalement positif. C’est ainsi qu’il a procédé à des réformes économiques et sociales et pris de nombreuses mesures ayant permis de maîtriser les équilibres macroéconomiques, de réduire le déficit budgétaire et de poursuivre l’œuvre d’édification dans un climat de stabilité tout en assurant la mise en œuvre de la Constitution de 2011 à travers l’adoption des lois organiques nécessaires et la mise en place des conseils constitutionnels.

Plusieurs réformes à caractère social s’inspirant des propositions du PPS ont marqué ce bilan, a-t-il dit, rappelant que les ministres du parti se sont correctement acquittés de leurs missions dans les secteurs qu’ils géraient (eau, habitat, santé, culture, emploi).

En tant que parti de gauche, progressiste et démocratique, le PPS vise à travers son actuel programme le renforcement de la justice sociale, de la dimension écologique et de l’Etat de Droit outre la promotion du Maroc de la modernité. En matière d’économie, le programme électoral insiste sur le rôle capital de l’Etat dans la gestion de l’économie nationale à travers le renforcement du secteur public pour en faire la locomotive du développement.

Outre les objectifs chiffrés et précis contenus dans son programme, le PPS estime nécessaire de faire de la relance du dialogue social pour sauvegarder et pérenniser la paix sociale dont le Maroc a amplement besoin pour parachever les chantiers de réformes dont il a besoin  dans un climat de stabilité et concorde, une tâche prioritaire devant être réalisée par le futur gouvernement, immédiatement après son investiture, a expliqué le SG du parti.

Revenant sur les choix et les alliances du PPS, le SG a rappelé que les décisions du parti sont prises en toute souveraineté et indépendance, soulignant que les raisons ayant amené le PPS et le PJD à conclure leur alliance sont toujours là. Fidèle à sa ligne de conduite et à ses principes et référentiel, le PPS a eu toujours le courage de dire la vérité en défendant ses réalisations tout en reconnaissant ses échecs. Mais ce qui est sûr c’est que le parti n’a jamais lésiné sur les moyens pour réaliser et défendre les objectifs qu’il s’est fixé aussi bien au sein du gouvernement qu’ailleurs, et ce malgré les obstacles et les difficultés qu’il rencontre.

Répondant sans détour aux questions des journalistes, il a expliqué que le système électoral en vigueur ne permet à aucun parti politique de gouverner tout seul et d’être en mesure d’appliquer intégralement les mesures contenues dans son programme électoral. Les composantes de la coalition gouvernementale se doivent de se rapprocher les unes des autres pour dégager un compromis de leurs programmes respectifs.

S’agissant du gouvernement sortant, il a été confronté à de nombreuses difficultés et contraintes qui ne lui ont pas permis de réaliser tous les objectifs définis dans le programme gouvernemental concernant aussi bien la réduction du taux de chômage que l’augmentation du taux de croissance économique.

Malgré cela, le gouvernement a réussi un taux de croissance de 3,7 pc, un des plus hauts dans la région, expliqua pour sa part, Anas Doukkali, membre du BP du PPS. C’est ce qui a fait dire à l’Institut McKenzie que la Maroc se trouve dans une situation favorable devant lui permettre de renforcer à l’avenir son taux de croissance et sa position en tant qu’économie émergente, ajouta pour sa part Nabil Benabdallah.

Répondant à une autre question, il a souligné que le Bureau politique du parti a procédé dans son communiqué, qui représente la réaction responsable d’un parti politique, à une lecture du communiqué royal, dans le respect et la considération totale dus à l’institution monarchique.

Réagissant par ailleurs à une question relative à la place de la culture dans le programme du parti, Abdelahed El Fassi Fihri, membre du BP du PPS, a  indiqué qu’il est temps de capitaliser sur le bilan positif réalisé par le ministère de la culture pour lancer « le Maroc de la culture », à l’instar du plan Maroc vert ou du plan d’accélération industrielle. Selon lui, la culture jouit effectivement d’un intérêt particulier dans le programme du PPS comme le recommandent de nombreux intellectuels et acteurs du secteur. Selon lui, l’Etat doit consacrer une part plus importante au secteur pour passer de 0,5 pc dans un premier temps à 1 pc dans un temps ultérieur. C’est la condition nécessaire pour parvenir à réaliser une culture de proximité au profit de tous, a-t-il dit.

Pour sa part, Hasna Kijji, membre du Comité central  du parti a rappelé que la dimension écologique est fortement présente dans le programme électoral du parti et qu’elle constitue une opportunité pour le pays de réaliser des investissements rentables et non le contraire, comme l’a expliqué le SG du parti, qui a par ailleurs insisté sur l’importance que le PPS accorde aux Marocains du monde, auxquels il est temps d’accorder le droit de participation politique.

M’Barek Tafsi